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A journey beyond heaven T.1 à 5

Couverture du premier tome
  • Année de publication: 2020
  • Éditeur : Pika Edition
  • Tomes : 9 (En cours)
  • Nombre de pages : 180 à 200 pages
  • Auteur: Masakazu Ishiguro

De quoi ça parle?

Dans un Japon post-apocalyptique, deux jeunes adolescents tentent de rejoindre un lieu mystérieux appelé le Paradis. En parallèle, un groupe d’enfants vit dans un établissement isolé du monde extérieur, sous la surveillance de scientifiques.

Et alors, t’as aimé?

Paradis perdu

A journey beyond heaven est un manga de Ishirugo qui ne rencontre pas un très grand succès commercial en France, mais qui reçoit beaucoup d’éloges de ceux qui le lisent. Et ça faisait d’ailleurs un moment que je voulais vous en parler. Je profite donc de ma relecture des cinq premiers tomes pour le faire. Une tâche pas évidente, car je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Il va me falloir rester élusif tout en essayant de vous convaincre des qualités de cette œuvre.

Cases du manga

Le manga est pour l’instant divisé en deux intrigues parallèles. D’un côté, on suit un garçon, Maru, et une fille, Kiruko, qui arpentent le Japon à la recherche du Paradis. Un endroit mystérieux où Maru doit retrouver une personne qui a le même visage que lui. De l’autre, on suit Tokio qui a effectivement le même visage que Maru et vit dans un endroit mystérieux avec d’autres enfants ayant des facultés spéciales. Le lecteur est fortement incité à penser que les deux intrigues se déroulent en parallèle, mais rien n’est moins sûr. En effet, le gros point fort du manga, c’est sa gestion des mystères. Que ce soit dans le monde du dehors ou le monde du dedans, plein de questions sont en suspens. Si vous êtes un amateur des mystery box à la Lindelof, vous en aurez pour votre argent. Les indices sont dévoilés au compte-goutte et finalement quand on en apprend plus, on n’est finalement pas plus avancé, voire plus perdu qu’avant. L’auteur semblant exactement savoir où il veut aller, je ne m’inquiète pas trop et je me laisse porter. En parallèle de tous ces mystères, le manga développe aussi de très bonnes interactions entre les différents personnages. Le duo Maru/Kiruko fonctionne très bien. Le sens du timing des dialogues, les expressions des personnages font que les vannes font souvent mouches. Ishirugo a vraiment réussi à donner un ton à son histoire qui tranche avec ce que l’on peut habituellement lire. Il y a de la gravité, mais une sorte d’humour distancié et décalé qui aide à rendre le tout très divertissant sans forcément atténuer l’impact de ce qui se joue. En effet, les deux ados doivent évoluer dans un monde post-apocalyptique peuplé de monstres et d’humains assez peu recommandables qui vont permettre de rythmer l’intrigue avec des affrontements courts mais efficaces. Ce qui est également intéressant, c’est de découvrir les différents moyens utilisés par les gens pour tenter de survivre dans ce monde post-effondrement. Tout au long des errances de Maru et Kiriko, on est amené à rencontrer différentes formes d’organisation sociale, de profils de personnages, ce qui donne beaucoup de richesse et de réalité à cet univers.

En parallèle, le monde plus cloisonné de Tokio est moins riche en action, mais a une ambiance plus pesante et paranoïaque. On y découvre tout un groupe d’enfants aux capacités spéciales qui sont étroitement surveillés par des scientifiques dont les motivations semblent tout sauf bienveillantes. Ce n’est pas forcément la partie de l’histoire qui me passionne le plus, il faut dire qu’elle prend aussi beaucoup moins de place dans l’histoire et je suis moins attaché aux personnages, plus nombreux et peu développés. Toutefois, je trouve que l’auteur aborde avec subtilité un sujet pas évident qui est l’éveil à la sexualité de ces jeunes, un thème plutôt original pour un manga de ce genre. Le dessin de Ishiguro n’est pas spécialement remarquable, mais il fait très bien le job et il sait donner beaucoup de dynamisme aux scènes d’action. Et comme je le disais, il a un très bon sens du comique, que ce soit par le découpage, le choix de cadrage ou tout simplement les expressions. A noter qu’il y a une série animée qui est sortie, mais je n’ai pas eu le temps de la regarder. Sur ce, je vous laisse, j’ai du retard à rattraper.

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