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Nine Peaks T.1

Couverture

De quoi ça parle ?

Gaku vient d’entrer au lycée. Dès le premier jour, il se bâtit une réputation de bagarreur et de fauteur de troubles au grand dam de son père. Quelques jours plus tard ,ce dernier meurt et une foule d’inconnus vient rendre hommage à celui qui aura unifié les gangs des lycées de la ville. Gaku n’avait aucune idée du passé de son père. Il va rapidement le découvrir, car il se retrouve projeté au temps de la jeunesse de son père.

Et alors, t’as aimé ?

Baston familiale

Le manga furyô est un genre à part entière au Japon. Centrés autour des gangs de voyous lycéens qui ont proliféré à partir des années 70 au Japon, ces récits donnent souvent la part belle à la bagarre. Et pourtant, le genre a peiné à se faire une place au sommet des ventes en France. Dans les tentatives les plus connues, on a eu Racaille Blues, récemment réédité ou encore Young GTO. En 2019, la sortie de Tokyo Revengers va changer la donne. Dans ce manga, le héros fait un saut dans le temps et se retrouve à l’époque où il était dans un gang de lycéens. Oui, je vous l’accorde, le pitch de Nine Peaks a de très fortes ressemblances avec celui de Tokyo Revengers. Mais, visuellement, j’ai l’impression que les deux mangas, s’ils partagent le monde des furyôs et le concept des voyages dans le temps, ne jouent pas du tout dans le même registre. N’ayant pas lu Tokyo Revengers, je ne peux pas vous l’assurer.

Aujourd’hui, nous allons parler de ce premier tome de Nine Peaks plutôt convaincant. Ce qui m’a tout d’abord fait acheter ce manga, c’est la beauté du dessin. Dans un style semi-réaliste, je trouve que Tetsuhiro a énormment de talent et sait dessiner de vraies gueules. Que ce soit le héros ou son père, mais aussi toute la galerie de personnages qu’on a déjà rencontrée, ils ont tous un physique marquant et plutôt classe. Cela peut paraître superficiel, mais je pense que c’est très important dans un récit dans lequel on va visiblement assister à beaucoup de combats. Pour rendre les affrontements intéressants, il faut des protagonistes charismatiques et de ce côté-là, on est servi. En parlant de baston, on n’a pas encore eu de gros combats, mais les quelques courtes scènes d’action donnent envie d’en voir plus. Le mangaka maitrise son sujet.

Double planche
Le père et le fils se bagarrent.

Paradoxalement, le concept de voyage dans le temps n’est pour l’instant pas au cœur de l’intrigue. Élément forcément déclencheur, il a permis d’établir la situation de départ. Cependant, hormis la présence du héros dans le passé, il n’y a pas réellement eu de conséquences d’un point de vue dramatique. Gaku parais s’être inséré sans anicroche dans cette ligne temporelle. Toutefois, l’auteur a déjà parsemé quelques pistes pour l’avenir (Hahaha!) qui permettent d’espérer plus d’enjeux à ce niveau. 

Je pense qu’au Japon, il doit aussi y avoir un effet nostalgie qui fonctionne bien sur les trente-quarantenaires puisque le héros va évoluer dans les années 2000. L’auteur place beaucoup de références à cette période, comme le look particulier de la tata ou les films de l’époque. La plupart me passent certainement au-dessus de la tête, mais pour un Japonais, ça doit être un plus indéniable. Difficile d’avoir un avis plus poussé avec un seul tome. Toutefois, ce que j’ai lu me donne indéniablement envie de lire la suite et de continuer à savourer les dessins de Tetsuhiro qui sont un vrai coup de cœur.

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