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The Life of Chuck

Affiche du film

De quoi ça parle?

C’est maintenant une certitude, le monde touche à sa fin. Toutes les apocalypses imaginables semblent s’abattre sur notre planète, voir l’univers. Et, malgré cette ambiance de fin du monde, on voit partout fleurir des pubs pour remercier Chuck pour ces merveilleuses 39 années.

Et alors, t’as aimé?

Un film à l’Intersect des genres

Il y a quelques années de ça, j’avais lu le recueil de nouvelles Si ça saigne de Stephen King. Si j’avais été assez déçu par l’ensemble, la nouvelle adaptée ici était clairement au-dessus du lot. Alors forcément, quand le réalisateur se nomme Mike Flanagan, ma curiosité est piquée. Il s’agit en effet du réalisateur de la série horrifique The Haunting of Hill House qui avait fait son petit effet à l’époque sur Netflix. Il a également réalisé quelques films sympathiques comme Hush ou Occulus. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’il adapte King puisqu’il a réalisé Jessie et Doctor Sleep, la suite de Shining.

À l’instar de la nouvelle, Flanagan décide de raconter son histoire à rebours. Le film s’ouvre donc sur un acte 3 désespéré. On découvre Eijofor jouant un professeur qui peine vraiment à trouver une raison de continuer son métier alors que tout s’écroule. Les réunions parents profs sont d’ailleurs une séquence pleine d’humour qui nous permet de découvrir l’ampleur de la catastrophe. Le monde part en sucette de toutes parts, mais l’apocalypse que nous propose Flanagan est une apocalypse apaisée. On ne voit pas les scènes de destruction massive, les émeutes. Non, on suit simplement des humains qui attendent tranquillement de voir comment tout ça va finir. Malgré tout; si vous êtes d’un naturel un peu angoissé, ce premier acte peut être difficile à encaisser. Mais, le ton utilisé ainsi que le mystère qui entoure ce fameux Chuck permet de faire passer le tout. J’ai été tenu en haleine jusqu’au final époustouflant de ce dernier acte. Une fois le rideau refermé, on découvre donc un court acte 2 et un très beau numéro de danse réalisé par un fringant Hiddleston. Avant de terminer le récit avec un acte 1 qui nous racontera la jeunesse de Chuck.

Image du film

J’ai vu que beaucoup de personnes reprochaient au film sa narration inversée, car le climax de l’acte 3 est si fort que la suite en parait assez fade. Je ne suis pas réellement d’accord avec cette opinion. Le film aurait eu beaucoup moins d’intérêt narré dans l’ordre chronologique. L’étrangeté de cette apocalypse, le mystère qui l’entoure participent à la confusion du spectateur et à son identification aux personnages qui ne comprennent pas vraiment ce qui leur arrive. Et, si les deux actes suivants n’auront pas effectivement cette charge émotionnelle, j’ai trouvé qu’ils avaient tous deux leur intérêt propre et j’ai beaucoup aimé suivre les aventures du jeune Chuck. Le montage où il se lie à sa grand-mère en apprenant la danse à ses côtés est très belle. Le grand-père bougon et alcoolique joué par Mark Hammill apporte une touche de fantastique toute Kingienne à ce premier acte. Le secret de la coupole est un peu le point faible de cette dernière partie, car le mystère est assez rapidement éventé et la fin convenue. Toutefois, je ne bouderai pas mon plaisir et vous conseille vivement The Life of Chuck. C’est le genre de film qui se fait de plus en plus rare au cinéma et qui vous fera vivre de belles émotions.

Une réflexion sur “The Life of Chuck

  • Ariane

    Merci pour cette critique je pense comme toi que commencer par l’acte 3 était une bonne idee!!

    Répondre

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