Les Soeurs Seasons T.1

De quoi ça parle?
1924, Neo-Caire, ville d’habitude bruyante de vie, s’est soudain tue sans explication alors qu’un étrange cirque reprend la route.
Et alors, t’as aimé?
C’est la première fois que je vous parle d’une œuvre de Rick Remender, ce qui est plutôt surprenant vu que c’est un scénariste que j’apprécie beaucoup. Cela faisait toutefois un petit moment que je n’avais rien lu de nouveau de sa part. Un petit coup d’oeil au dessin pétillant de Paul Azaceta et il n’en fallait pas plus pour me convaincre de retrouver ce scénariste habitué aux héros brisés par la vie.
Et, je dois dire qu’une fois passée l’ouverture mystérieuse de Neo-Caire, quelle ne fut pas ma surprise de découvrir Spring Seasons dévalant une rue sur sa bicyclette à la poursuite d’une enveloppe récalcitrante. La première partie de l’histoire est effectivement une course-poursuite loufoque et spectaculaire à travers la ville donnant l’occasion à Azaceta de s’en donner à cœur joie dans la composition et le découpage. L’occasion de découvrir une héroïne solaire et enjouée qui contraste avec les héros déprimés de ses séries phares comme Deadly Class ou Black Science.
Par la suite, chaque chapitre s’intéressera plus ou moins en détail aux trois autres sœurs : Automne l’aventurière, Winter la peintre déprimée et Summer l’actrice orgueilleuse. La sororité étant un peu éclatée lors de ce premier tome, on n’a malheureusement pas beaucoup l’occasion de les voir interagir, mais ça devrait donner des étincelles. En parallèle, Remender développe le mystère autour de cet étrange cirque.

C’est justement pour moi le point faible de ce premier tome. Même si je l’ai lu avec beaucoup de plaisir, j’ai trouvé que Remender ne me donne pas assez de billes pour me pousser à attendre la suite. Je n’ai rien contre les mystères mystérieux. J’ai adoré Lost. Mais il n’y a pas assez de matière pour laisser gambader l’imagination en élaborant des théories. Et puis, je trouve que le cliffhanger de fin perd de son impact en reposant sur un personnage qu’on a à peine découvert et pas forcément sous son meilleur jour.
Mais comme c’est du Remender, je vais bien évidemment prendre le tome 2 car je fais confiance à l’auteur. Et puis mine de rien, je me suis quand même attaché au personnage pétillant de Spring Seasons qui prend vie sous les traits épais et si charmants d’Azaceta.
Encore un billet qui donne envie de se plonger dans la BD. Le dessin a l’air très sympa et c’est souvent l’un des critères d’appel pour mes lectures. Merci !