Dark Crystal
- Année de sortie: 1982
- Durée: 88 min
- Réalisateur: Jim Henson et Frank Oz
- Acteurs principaux: Jim Henson et Frank Oz pour l’animation, Stephen Garlick et Lisa Maxwell pour les voix
- Pays d’origine: Etats-Unis
De quoi ça parle?
Jen est le dernier de son espèce. Adopté par un groupe de babacools, il apprend qu’il doit réparer le cristal sinon c’est la fin du monde. Comme s’il n’avait pas assez de pression, les Skeksès, des charognards agressifs et hystériques sont bien décidés à le tuer.
Et alors, t’as aimé?
Masters of puppets
Cela fait des années que j’entends parler de Dark Crystal mais que je n’ai jamais trouvé le temps de le regarder. Mais voilà que Netflix nous sort une adaptation en série et en profite pour mettre le film à disposition. Et même si j’ai peut-être 30 ans de trop pour découvrir ce film, je peux déjà vous annoncer que j’ai pris une jolie claque. Il faut dire que si le papa de Kermit et celui de Yoda décide d’unir leur force, ça ne pouvait que donner du grand spectacle. J’avais toutefois un peu peur de tomber sur genre de films cultes qu’il est difficile d’aimer si on ne l’a pas découvert gamin. Je pense par exemple à Labyrinthe avec Bowie. Les gens de mon âge en ont gardé un excellent souvenir, mais l’ayant découvert passé 30 ans, je suis plus circonspect sur les qualités du film.
Le magicien Oz
Disons le tout de suite, l’histoire de Dark Crystal n’est pas son atout. Elle ne brille ni par son originalité, ni par ses retournements de situations. Elle suit un chemin plutôt bien balisé. Mais quel chemin! Car c’est là que réside, à mon avis, le point fort de Dark Crystal. En effet, l’univers créé par Oz et Henson regorge de vie et d’originalité. Que ce soit au niveau de la faune ou de la flore, il y a mille détails, mille créatures à découvrir. Le tout étant fait en dur, cela confère un charme et une tangibilité du monde qu’on a bien du mal à retrouver dans les productions modernes malgré tout le talent de artistes numériques. Le talent des animateurs fait qu’on oublie assez rapidement que ce sont des marionettes (enfin peut-être pas le héros qui a vraiment une tête bizarre). J’ai pris énormément de plaisir à découvrir ce monde et c’est un peu triste que j’ai vu arriver le générique de fin. J’aurai bien aimé découvrir d’autres créatures, d’autres lieux, l’imagination des artistes semblant sans limite.
Hensonsons les artistes
Dans le paragraphe précédent, je disais que l’histoire était sans surprise et peu originale. Et je vais donc immédiatement me contredire. Car il ne faut pas oublier que ce film s’adresse à un public assez jeune. Et je trouve qu’Henson et Oz ont beaucoup de respect pour leurs spectateurs. En effet, ils ne les prennent pas pour des imbéciles ou des petites choses fragiles. Le film possède une certaine noirceur et offre des séquences assez dures qui feront certainement frémir les plus jeunes. Mais les gamins adorant se faire peur, ils seront ravis. Ils proposent aussi des séquences très poétiques comme cette scène où deux protagonistes entremêlent leurs souvenirs et apprennent à se connaître. C’est visuellement magnifique. Il y a bien entendu aussi beaucoup d’humour et je trouve que le dosage est suffisamment bien fait pour qu’on se sente quand même concerné par le sort des héros.
Dark Crystal, c’est ma came
Mon seul regret à la vision de Dark Crystal est de ne pas l’avoir découvert beaucoup plus jeune. Je pense que j’aurai usé la VHS à force de visionnages. Une chose est sûre quand Monsieur R sera en âge, il y aura droit. Maintenant est-ce que je vais regarder la série Netflix? Certainement. Mais je préfère ne pas avoir de trop grosses attentes. Qui sait, je vous en parlerait peut-être ici dans quelques temps.