L’Etoile de Pandore T.1 et 2

• Année de publication: 2004 pour la version originale (2019 pour l’audiolivre)
• Pages: 687 et 694
• Durée du livre audio: 17h 20min et 18h 39min
• Auteur: Peter F. Hamilton
• Traducteur : Nenad Savic
• Comédien: Arnault Le Ridant
• Éditeur: Bragelonne / Audible

De quoi ça parle?

L’humanité s’est répandue en quelques siècles hors de son système solaire. Mais voilà qu’on observe, dans les confins de la galaxie, les étoiles Dyson disparaître brutalement. Une sorte de bouclier protecteur a complètement isolé le système solaire Dyson. Les habitants du système ont-ils voulu se protéger de quelque chose ou a-t-on voulu protéger le reste de la galaxie des habitants du système?

Et alors, t’as aimé?

Une histoire à mille tons.

Je ne connaissais pas jusqu’ici Peter F. Hamilton. Je n’en avais même jamais entendu parler. Ce n’est en soi guère étonnant car je suis loin d’être un spécialiste de SF. Mais voilà, les romans avaient des bonnes notes dans Audible et le bonhomme a une grosse bibliographie, c’est donc qu’il a du talent ou au moins un public qui aime ce qu’il fait. C’est donc vierge de tout préjugé et information que je me suis lancé dans l’écoute des livres audio. Hamilton met rapidement en place son univers via la présentation d’une multitude de personnages qui suivent chacun leur propre intrigue. Certaines histoires vont se croiser puis repartir de leur côté, d’autres rester indépendantes. Cela permet de donner un univers futuriste dont l’évolution semble crédible et réaliste.

Un récit à mille tonnes.

Mais cette multitude de points de vue et cette description détaillée des mondes et des technologies sont aussi un des points faibles de l’histoire. J’ai parfois eu l’impression que Hamilton était payé à la ligne. Toutes les intrigues ne sont pas forcément palpitantes et l’histoire manque beaucoup de rythme. Il aura fallu attendre environ 25 à 30 heures d’écoute soit presque 1000 pages pour obtenir la réponse au mystère Dyson. Et encore, tout n’a pas été éclairci. Au final, ce gros pavé donne l’impression de n’être qu’une longue introduction. On a encore du mal à voir à quoi servent certains personnages et c’est un peu frustrant d’avoir l’impression de n’être guère plus avancé qu’au départ. Surtout que j’ai trouvé que les personnages d’Hamilton n’étaient pas très attachants, donc il n’y a même pas cette envie de voir ce qui va leur arriver. L’histoire est au final assez froide.

Pandore, une boîte à concepts

« Alors pourquoi t’as pas lâché l’affaire? » vous entend-je vous exclamer. Car effectivement, je n’ai d’habitude aucun scrupule à abandonner la lecture d’un livre qui m’ennuie. Mais comme je le disais au début de cet avis, l’univers développé par Hamilton est vraiment bien foutu. Et j’ai pris beaucoup de plaisir à le voir explorer ses idées. Comme cette humanité, qui grâce au progrès des biotechnologies, a quasiment atteint l’immortalité. Les corps peuvent être rajeunis ou reconstruits, les mémoires sauvegardées pour ceux qui en ont les moyens. Comment cela affecte une société dont le concept de meurtre est rendu presque inutile? C’est un des nombreux thèmes parmi d’autres qui parcourent le récit de manière organique. Et puis, il y a quelques mystères et intrigues qui ont su titiller ma curiosité et maintenir mon intérêt.

Voilà toutes les raisons qui font que malgré mes réserves et un ennui qui m’a parfois accompagné dans ma lecture, je lirai certainement la suite: Judas déchaîné. Concernant le comédien Arnaud Le Ridant, il a fait du très bon boulot donnant à chaque personnage une voix bien reconnaissable.