Bergères Guerrières
- Année de publication: 2017
- Éditeur : Glénat
- Tomes : 4 (Terminée)
- Nombre de pages : 66 à 102 pages
- Scénariste: Jonathan Garnier
- Artiste : Amélie Fléchais
De quoi ça parle ?
Les Bergères Guerrières sont des femmes combattantes protégeant leur village après le départ des hommes à la guerre. Une troupe de jeunes aspirantes vient de rejoindre l’ordre.
Et alors, t’as aimé ?
L’honneur est dans le pré
Située dans un univers médiéval fantastique, la série marque déjà par son univers graphique rappelant celui de Tomm Moore, le réalisateur du Chant de la mer. Les personnages sont croqués dans un style simple et absolument mignon alors que les décors sont épurés et stylisés. Le tout est accompagné d’une mise en couleur de toute beauté qui sait chatouiller la rétine à l’occasion de certaines scènes qui jouent habilement avec les effets de lumière et les ambiances. Le visage assez minimaliste des personnages permet de leur donner beaucoup d’expressivités et donc de véhiculer les émotions au lecteur avec aisance. Et, s’il y a bien quelque chose qui m’a immédiatement séduit, ce sont les personnages. On retrouve certes des archétypes assez classiques comme l’héroïne tête brulée ou encore son acolyte douée, mais tire-au-flanc. Les auteurices ont un tel talent pour les dialogues drôles et réalistes que l’on s’attache des les premières planches à ces personnages hauts en couleur.
Quant au récit en lui-même, il est d’une richesse assez incroyable et vraiment surprenant. Alors qu’on pense savoir où les auteurices vont nous emmener, ils rebattent régulièrement les cartes pour faire dévier l’intrigue de son déroulement attendu. Ce qui s’annonçait ainsi comme un récit initiatique assez amusant va se transformer en une grande aventure humaine pleine de tragédies et forte en émotions jusuq’à ses dernières pages. À travers le parcours des jeunes protagonistes, il y a plein de thèmes qui seront abordés avec beaucoup d’intelligence et de finesse. Pêle-mêle, l’écologie, le deuil, la famille et ses non-dits, mais aussi la question des origines et du foyer lorsqu’on est un réfugié. Toutes ces thématiques ne sont pas claironnées mais sont au contraire adressées à travers les différentes péripéties et questionnements des héros. J’aime beaucoup quand les récits jeunesse ne sont pas un simple divertissement mais permettent aussi de parler du monde dans lequel nous vivons. Je n’ai qu’une hâte, c’est que mon fils soit suffisamment vieux pour pouvoir lui faire découvrir les aventures de Molly et toute sa bande.
Ça a l’air super!! Rien que la couverture fait très envie! Merci pour la critique!!!