Blue Lock T.1 et 2
- Année de publication: 2021
- Éditeur : Pika
- Tomes : 2 (En cours)
- Nombre de pages : 180 à 200 pages
- Scénariste: Muneyuki Kaneshiro
- Dessinateur : Yusuke Nomura
De quoi ça parle?
2018, l’équipe du Japon vient se faire dégager par les Diap rouches de la coupe du monde de football. La fédération nippone décide de sortir les grands moyens pour créer le meilleur attaquant du monde avec le projet Blue Lock. 300 jeunes buteurs vont devoir s’affronter au cours d’épreuves éliminatoires et formatrices.
Et alors, t’as aimé?
Santa Maradona priez pour eux
Je vous avais déjà dit que j’étais un grand amateur de shonen sportif (probablement ici) et même si le football n’est pas forcément un sport qui me passionne, le pitch un peu nawak et la beauté des dessins m’ont suffisament motivé pour que je me lance dans la lecture de cette nouvelle série éditée par Pika.
Après la lecture du premier tome, j’avais une impression assez mitigée. Le dessin était effectivement magnifique. Nomura Yusuke a un trait énergique et semble toujours chercher le cadrage le plus spectaculaire. Cette exubérance graphique pourrait même jouer contre lui en donnant car à vouloir taper fort tout le temps, on ne surprend plus le lecteur quand il le faut. Mais ça colle plutôt bien à l’ambiance assez dingue de ce survival game sportif. Et c’est justement, cet aspect survival qui fait j’ai eu un peu de mal avec cette ambiance qui prend à rebrousse-poil les codes du shonen sportif. En effet, dans ce genre, les héros veulent toujours être les meilleurs de leur sport, mais les histoires véhiculent aussi l’importance de l’amitié et de l’esprit d’équipe. Alors qu’ici, c’est plutôt chacun pour sa pomme, puisque comme pour Highlander ou Battle Royal, il ne pourra en rester qu’un. Et donc forcément, c’est pas le plus beau de l’humanité qui semble être mis en avant puisque l’attaquant idéal est égoiste et narcissique. Même si ça restait très second degré, les auteurs ne traitant pas tout ça très sérieusement, je n’étais pas sûr d’avoir envie de lire la suite.
Mais comme Pika a pris la décision de publier les deux premiers tomes d’un coup, je me suis dit que ça valait peut-être le coup de persévérer pour voir. En effet, quand le premier tome est un peu faiblard ou ne révèle pas vraiment le potentiel de la série, les éditeurs font souvent cette double publication. Avec ce deuxième tome, on a enfin de vrais matches de foot (enfin plus ou moins) et les personnages commencent à faire connaissance, s’apprécier. On retrouve ce qui fait le sel du shonen sportif, mais il y a bien sûr toujours ce système d’élimination qui donnera certainement de belles scènes dramatiques dans les prochains tomes. La série l’exploitera-t-elle ou se contentera-t-elle d’aller plus loin dans ses délires scénaristiques? Le risque est grand car le scénariste Muneyuki Kaneshiro est également l’auteur d’Aku, un manga préhistorique qui était méchamment parti en vrille.
A l’heure actuelle, je ne suis pas encore certain de continuer Blue Lock. Au commencement de cette critique, je penchais plutôt m’arrêter là. Mais en cours d’écriture, je me suis rendu compte que finalement, il y avait de bonnes choses et un vrai potentiel. Tout dépendra du choix des auteurs. Je pense donc acheter le tome 3, ne serait-ce que pour profiter des dessins de Nomura Yusuke qui dégage une patate assez dingue.