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Dawnrunner

couverture de comics
  • Année de publication: 2024
  • Éditeur : Delcourt (Dark Horse pour la VO)
  • Tomes : One-Shot
  • Nombre de pages : 168 pages
  • Scénariste: Ram V
  • Dessinateur: Evan Cagle
  • Coloriste: Dave Stewart

De quoi ça parle ?

L’humanité est sous la menace perpétuelle de monstres géants sortants d’une faille apparue sans explication. Pour lutter contre eux, des humains montent à bord de robots géants et deviennent des gladiateurs des temps modernes adulés par la foule.

Et alors, t’as aimé?

Les mechas rêvent-ils de kaijus électriques

Encore une histoire de gros monstres ? Et oui, que vous voulez-vous, chacun ses péchés mignons. Et puis, ce n’est pas une simple histoire de kaijus, c’est une histoire de kaijus écrite par Ram V, l’auteur du génial Toutes les morts de Laila Starr. Au dessin, on retrouve Evan Cagle qui semble posséder un sacré coup de crayon et qui possède une belle notoriété pour ses superbes couvertures.

Case de BD, une femme marcher au milieu de paparazi

Ma lecture commença plutôt mal. L’introduction de Dawnrunner donne une furieuse impression de déjà-vu. On croirait entendre mot pour mot celle de Pacific Rim, le film de Guillermo Del Toro. Mais rapidement, on réalise que si les prémices sont similaires, Ram V ne veut pas nous parler de la même chose en se focalisant sur cette héroïne élevée au rang de star par la corporation qui l’embauche. Cette impression sera confirmée avec le twist de fin du premier épisode qui nous emmène vers quelque chose d’original et surprenant.

Dawnrunner va ainsi se diviser en deux sous-intrigues parallèles. La première est du blockbuster à l’état pur avec des affrontements jouissifs et spectaculaires entre des gros monstres et des gros robots. Ici, il n’y a pas réellement de finasserie, on retrouve des personnages assez classiques et stéréotypés, mais qui fonctionnent bien. Cagle, au dessin, réalise une masterclass avec un découpage nerveux et des choix de cadrage spectaculaire qui permettent de donner vie à la démesure et la violence des affrontements. J’ai beaucoup aimé son utilisation de grosses trames et les couleurs du toujours génial Dave Stewart.

Un gros robot amoché

En parallèle, du dépeçage spectaculaire de grosses bêbêtes, Ram V et Cagle nous proposent une histoire humaine et plus intime sur deux personnages prêts à tout pour leurs enfants respectifs. Ce pan de l’histoire brouille la frontière entre la réalité et le rêve. Il constitue le cœur émotionnel du récit. Ici, on pourra de nouveau apprécier le dessin de Cagle, plein de délicatesse pour dessiner les émotions de son héroïne. On sent la fusion des inspirations mangas et comics dans son trait propre, précis et détaillée. C’est vraiment un plaisir d’admirer certaines de ses planches. Le choix d’un grand format est une excellente idée de l’éditeur.

Puis survient cette très belle conclusion qui ira peut-être un peu vite dans ses dernières pages, mais qui permet de réunir avec brio les deux intrigues pour ouvrir une conclusion surprenante mais bien vue. Cette conclusion laisser d’ailleurs la porte ouverte à une suite éventuelle à laquelle je ne dirais pas non si les auteurs ont une bonne idée derrière la tête. Une nouvelle très bonne pioche de Hi Comics

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