Dora et la cité perdue
- Année de sortie : 2019
- Durée : 103 min
- Réalisateurs: James Robin
- Acteurs principaux: Isabela Merced, Michael Pena, Eva Longoria, Benicio Del Toro, Danny Trejo
- Titre original: Dora and the lost city of gold
- Pays d’origine: USA, Australie
De quoi ça parle?
Depuis toute petite, Dora arpente la jungle de long en large. Chantant à tue-tête, parlant à son sac à dos, elle a usé les nerfs de nombreux parents. Mais la petite fille a bien grandi et ses parents ont décidé de l’envoyer dans un lycée pour côtoyer les ados de son âge.
Et alors, t’as aimé?
Allons-y, let’s go, c’est parti la critique
Il y a quelques années de ça, j’étais le tonton d’une gentille petite fille, passionnée par Dora l’exploratrice. Maintenant, elle a bien grandi et a même fêté ses 18 ans tout récemment (je ne donne pas son nom car elle m’en voudrait certainement de ruiner sa réputation). Elle ne regarde plus Dora, je n’avais plus pensé à la petite Sud-Américaine depuis longtemps et j’ai même l’impression qu’après avoir été un phénomène de mode, elle était un peu tombée dans l’oubli, la drogue et l’alcool. Enfin pas tant que ça, la série s’est arrêtée en août 2019. Hollywood ayant « réussi » à adapter Touché-Coulé, il était inéluctable que la petite exploratrice allait passer à la casserole du film live. Et c’est donc encore traumatisé par les gimmicks de la série, que j’ai attaqué mon visionnage.
Un film bourré de trucs et de bricoles
Et je dois dire que j’ai été plutôt agréablement surpris. Le film ne s’adresse pas qu’aux gamins de 7-8 ans comme le faisait la série, mais il s’adresse aussi à ceux qui ont connu Dora à ses débuts et sont maintenant des ados, voir des jeunes adultes. Ce qui en fait un divertissement plutôt agréable à suivre, même quand on est un adulte. Ce que n’était pas la série. Les premières minutes du film reprennent avec humour les gimmicks de la série en les détournant quelque peu. Dora est finalement cet enfant un peu chelou qui parle aux animaux et en sait beaucoup trop pour son âge. Et cette originalité va être encore plus renforcée lorsque la Dora ado va recontrer d’autres jeunes de son âge. Le décalage fonctionne bien et j’ai trouvé très amusant et bien vu la manière dont les scénaristes ont imaginé comment Dora deviendrait plus tard. On entre alors dans une partie teen movie de lycée très réussie qui est celle qui m’a fait le plus rire. Par la suite, ça devient un peu plus classique même si le film réserve quelques jolies trouvailles que je ne voudrais point déflorer.
Ceci est un intertitre. Répète après moi: intertitre
Je pense que si j’ai plutôt apprécié le film, c’est en partie grâce à la performance de Isabela Merced. Elle campe une Dora pétillante, énergique et bondissante. J’ai trouvé sa bonne humeur communicative et elle réussit le tour de force d’éviter de rendre son personnage agaçant. Et ce n’était pas gagné. Alors bien sûr, l’ensemble du casting a une certaine tendance au surjeu comme bien souvent dans les films pour gosses. Mais j’ai trouvé que le noyau dur des 4 gamines était plutôt réussi et sympathique. Si, par contre, comme moi, vous avez voulu regarder Dora pour la présence étonnante de Benicio Del Toro et Dany “Machete“ Trejo, vous resterez un peu sur votre faim. Ils n’ont pas beaucoup de lignes de dialogue au final.
Si vous n’avez jamais été au contact de Dora l’exploratrice, je doute que le film vous plaira ou alors si vous le regardez avec des enfants, vous ne passerez pas un moment trop horrible. Pour les connaisseurs, le film est plutôt sympa à suivre, je regrette juste qu’après un départ tonitruant, le film s’assagisse et perde peu à peu son ton décalé.