Gods of Egypt
- Année de sortie : 2016
- Durée : 127 min
- Réalisateur: Alex Proyas
- Acteurs principaux: Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Elodie Yung, Geoffrey Rush, Chadwick Boseman
- Pays d’origine: USA, Australie
De quoi ça parle?
Tonton Seth a tué papa Osiris et mit une rouste à fiston Horus pour prendre le contrôle de l’Egypte. Pas content, Horus crie vengeance et va devoir s’allier à Bek, un vulgaire humain.
Et alors, t’as aimé?
Peu à peu Proyas ploya
Alex Proyas est un réalisateur qui avait marqué ma jeunesse. Tout d’abord avec The Crow, puis Dark City, il avait su toucher mon petit coeur de cinéphile en devenir. Les deux films possédaient une esthétique sombre et gothique, plus poisseuse que celle d’un Burton. Par la suite, les choses s’étaient un peu gâtées avec le très moyen I, Robot qui n’avait pas su faire cohabiter l’univers d’Asimov avec Will Smith et peut-être aussi avec les contraintes d’un film à gros budget. Puis ce fut le ridicule Prémonitions qui mettait en scène un Nicolas Cage en roue libre dans une histoire sans queue, ni tête. Après plusieurs années sans nouvelles, quand Gods of Egypt sort sur les écrans, j’hausse quand même un sourcil d’intérêt, espérant un sursaut, mai les critiques assassines m’ont convaincu de m’abstenir. Et nous voilà, 4 ans plus tard, à la recherche d’un film détente sur Netflix qui pourra être regardé sans difficulté en même temps que ma dame papote avec son invitée.
Arnaque pyramidale?
Et le début comble toutes mes attentes. C’est une catastrophe à tous les étages : voix-off lourdaude, effets spéciaux ignobles, mais surtout une réalisation et un montage qui semblent vouloir enlever toute volonté de dynamisme et de grandeur. Il y a ainsi cette scène d’action où chaque changement de plan semble être fait avec un tout petit rien de retard, annihilant tout énergie au combat divin. Mais si le film avait continué sur cette note, je n’en aurai pas fait un article. A quoi bon faire une critique pour démonter un film unanimement reconnu comme mauvais ? Je ne l’ai pas immédiatement réalisé, mais peu à peu, je me suis laissé prendre par l’histoire. En effet, le film finit par se sortir de l’ornière de médiocrité dans laquelle il semblait coincé. Après la laborieuse mise en place des enjeux, la quête des deux héros démarre. Le film devient plutôt agréable à suivre, on commence à apprécier les personnages, les enjeux sont là et finalement la médiocrité des effets spéciaux passe un peu au second plan. Attention, ça ne devient pas un bon film, mais plutôt un bon moment de détente sympathique même si un peu boiteux. Le fait qu’il semble se prendre un peu moins au sérieux à dû aussi jouer. J’ai notamment beaucoup apprécié toute la partie avec le regretté Chadwick Boseman qui m’a arraché de francs sourires. Ce sera d’ailleurs la seule performance qui aura retenu mon attention.
Gods of Egypt ne me réconciliera pas avec Proyas. J’ai du mal à reconnaître, dans cette débauche d’effets numériques loupés et tapageurs, la beauté formelle deses premiers films. Il n’a peut-être pas eu le budget nécessaire à sa vision, mais à ce moment-là, il faut aussi savoir adapter son histoire à son budget. Même si j’ai passé au final un moment pas désagréable, je ne pense pas vous le recommander ou alors peut-être pour le regarder avec un enfant qui sera moins tatillon sur la forme et appréciera cette aventure dépaysante.
C’est malin, maintenant tu m’as donné envie de le voir.
Hahaha!Tu me diras ce que tu en as pensé. 🙂