Heart Gear

- Année de publication: 2019
- Éditeur : Ki-oon
- Tomes : 7 (fini)
- Nombre de pages : 180 à 200 pages
- Auteur: Tsuyoshi Takaki
De quoi ça parle?
L’Humanité a finalement réussi à s’annihiler à la suite de la guerre de trop. Ne reste maintenant que les Gears, ces unités robotiques créées par l’homme pour accomplir toutes sortes de tâches. Mais bientôt, ces robots livrés à eux-mêmes vont apprendre l’existence de Roue, une jeune humaine.
Et alors, t’as aimé?
Bourre-pif philosophique
Il y a quelques années, Takaki avait fait une entrée remarquée avec son manga Black Torch, récit de ninjas chasseurs de démons malheureusement écourté en trois tomes. L’auteur avait cependant marqué par un style graphique spectaculaire. Forcément, en 2019, quand il revient avec un récit de SF, l’excitation est à son comble. Mais patatras ! Des problèmes de santé le contraignent à deux longs arrêts qui font qu’il aura fallu attendre presque six ans pour qu’il puisse aller au bout de son histoire.

Lorsque Heart Gear commence, on est tout d’abord évidemment séduit par la beauté du dessin. Le style de Takaki est plus nerveux, moins propre que sur Black Torch mais colle parfaitement à ce récit post-apo et robotique. Au milieu de ces hachures, de ces aplats noirs, il y a l’humaine Roue qui ressort. Ce personnage solaire et joyeux est le cœur d’un récit où les combats auront la part belle. Car Heart Gear étant un récit publié dans le Jump, la maison de Dragon Ball et One Piece, il faut forcément de la bagarre. Et si celle-ci est toujours spectaculaire et violente, ce n’est pas, pour moi, le point fort du récit.Lorsque Heart Gear commence, on est tout d’abord évidemment séduit par la beauté du dessin. Le style de Takaki est plus nerveux, moins propre que sur Black Torch mais colle parfaitement à ce récit post-apo et robotique. Au milieu de ces hachures, de ces aplats noirs, il y a l’humaine Roue qui ressort. Ce personnage solaire et joyeux est le cœur d’un récit où les combats auront la part belle. Car Heart Gear étant un récit publié dans le Jump, la maison de Dragon Ball et One Piece, il faut forcément de la bagarre. Et si celle-ci est toujours spectaculaire et violente, ce n’est pas, pour moi, le point fort du récit.
Le manga Heart Gear est avant tout un questionnement philosophique. Les Gears, abandonnés par les humains, n’ont plus vraiment de raison d’être. Certains sombrent dans la folie et deviennent des Insanes, d’autres vont tenter de continuer à accomplir malgré tout leur mission. À travers les différentes rencontres de Roue, on va donc évidemment se questionner sur l’âme, la conscience et le déterminisme. Si ce sont des thèmes assez classiques, je trouve qu’ils sont plutôt bien traités et deviennent encore plus pertinents dans cette époque où l’IA et ses créateurs menacent déjà de se substituer à certains humains.
Quand Roue se lance dans son odyssée, je m’attendais à un récit au long cours. J’ai donc été assez surpris et inquiet de voir que tout se bouclait en sept tomes. J’étais un peu échaudée par l’arrêt prématuré de sa série précédente. Dans l’épilogue, il explique qu’il avait trois pistes possibles pour conclure son histoire. Il a finalement choisi la plus courte et je trouve que, parmi les possibilités, c’était la plus pertinente et la plus en ligne avec le ton du récit. Heart Gear est avant tout un régal pour les yeux mais propose une histoire intéressante et pertinente. Jetez-y un coup d’oeil.