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Koyaanisqatsi

  • Année de sortie : 1982
  • Durée : 87 min
  • Réalisateur: Godfrey Reggio
  • Pays d’origine: USA

De quoi ça parle?

Excellente question vu que ça ne parle pas… On va dire que c’est à propos de notre planète, de la société humaine et de sa dissolution dans la technologie.

Et alors, t’as aimé?

Koyaanisqatsi, film compte triple

Un soir alors que je m’affairais sur un dessin en écoutant un flow Deezer inspiré de Max Richter, le morceau Koyaanisqatsi de Philip Glass se mit à résonner et capta mon attention. Heureux de ma découverte, je le partage sur Twitter et voilà que plein de gens (4 ou 5) se mettent à me dire du bien du film de Reggio. Je fais un petit coup de wikipedia et vois qu’il s’agit d’un film expérimental muet à l’approche documentaire. J’avoue être un peu refroidi, mais des gens ont été visiblement marqués par ce film. N’éccoutant que mon courage, je loue le film et me lance dans son visionnage.

Et c’est là que ça va devenir compliqué de parler du film et surtout de vous communiquer le plaisir et les émotions que j’ai ressentis. Car Koyaanisqatsi est une expérience cinématographique assez rare. Reggio tente de développer son propos uniquement par la force des images et de son montage. Alors oui, le propos n’est pas d’une originalité folle, les hommes s’approprient les trésors de la Terre pour bâtir des cités dans lesquelles ils vivent totalement aliénés et n’ont finalement pas plus de liberté qu’un électron dans un circuit imprimé. Mais même si le propos n’est pas révolutionnaire, il faut un certain talent pour le communiquer sans parole et surtout maintenir l’intérêt du spectateur pendant presque 1h30. L’enchaînement des plans, la musique de Glass contribuent à instaurer une fascination devant le spectacle proposé et quand on arrive à l’exploration de la ville moderne, c’est tout simplement un festival d’images marquantes et spectaculaires. Je n’avais jamais vu la ville filmée ainsi. L’utilisation d’images accélérées ou en time lapses sont fascinantes. Les habitants sont ainsi dépouillés de leur individualité, ce ne sont plus que des faisceaux qui se croisent et se percutent dans une danse d’apparence chaotique mais qui permet à la ville de vivre et prospérer.

Koyaanisqatsi est une oeuvre qui m’a beaucoup marqué et que je voulais vous partager. Elle ne plaira pas forcément à tout le monde, ma dame est restée plutôt hermétique et a surtout eu du mal à supporter la musique de Glass qui peut conférer à l’ensemble un petit côté anxiogène. Mais si vous aimez le cinéma, la narration ou tout simplement les belles images, je vous conseille d’y jeter un coup d’oeil.

Trailer

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