Platinum End T.1 et 2
- Année de publication: 2016
- Éditeur : Kazé
- Tomes : 12 (en cours)
- Nombre de pages : 180 à 200 pages
- Scénariste: Tsugumi Ohba
- Dessinateur : Takeshi Obata
De quoi ça parle?
Des suicidaires sont choisis par des anges pour une compétition avec plein de règles compliquées qui déterminera qui prendra la place de Dieu.
Et alors, t’as aimé?
La fin est peut-être platinum, mais le début est en carton
Ohba et Obata forment un duo qui pèse lourd dans le monde du manga. Ils sont en effet à l’origine de Death Note qui fut et qui reste un énorme carton avec moultes adaptations sous divers formats. Je n’avais personellement pas partagé l’enthousiasme général. Je trouvais Death Note laborieux et pas très intéressant. Par la suite, ils ont réalisé Bakuman, shonen pur jus racontant les débuts de deux lycéens dans l’industrie du manga. Là, j’avais en revanche adoré. Les auteurs arrivaient à mélanger parfaitement les codes et le dynamisme du shonen tout en montrant l’envers du décor de la fabrication d’un manga. En gros, c’était comme si Naruto avait décidé de devenir le meilleur des mangakas. Et voilà qu’en 2016, le duo se reforme pour Platinum End. Les couvertures ne m’ont pas trop attiré et je n’ai pas spécialement vu un enthousiasme débordant autour de la série. Je l’ai donc gentiment ignorée jusqu’à ce que Kaze propose les 3 premiers tomes gratuitement en numérique.
On retrouve le trait si reconnaissable d’Obata. J’en suis pourtant assez client mais ici je n’ai pas aimé la représentation graphique de cet univers. Les parti pris visuels et le découpage rendent l’action parfois assez difficile à suivre. Et globalement, je ne trouve pas ça très agréable à l’oeil. Obata n’a plus à démontrer que c’est un dessinateur de talent, et Platinum End ressemble certainement à ce qu’il voulait que cela soit, mais ça ne m’emballe pas. Je vous l’accorde, c’est totalement subjectif, mais c’est comme ça.
Et malheureusement, le scénario n’aide pas à faire passer la pilule ou peut-être est-ce à cause du scénario que je n’ai pas apprécié le visuel. Le pitch de l’histoire flirte dangereusement avec le n’importe quoi. On croirait être devant une des nombreuses séries que les jeunes auteurs de Bakuman proposent à leur éditeur. L’histoire est un peu perchée et assez incroyable (pas dans le bon sens du terme). Les personnage principaux manquent pas mal de relief et après 2 tomes, je ne me sentais pas spécialement concerné alors que les auteurs ne ménagent pas leurs efforts pour essayer de créer de la tension et du rythme, voir trop? Comme pour Death Note, on nous balance plein de règles, du mysticisme et des héros qui sont obligés de se lancer dans de grands calculs. Un bon goût de réchauffé avec un excès de matière grasse m’a rendu la lecture de ces deux premiers tomes assez indigeste. Je ne pense pas que je lirai le troisième tome en ma possession.
Je n’aime pas faire des critiques à charge, mais ici, je n’ai vraiment rien à dire de positif sur Platinum End. La série en est déjà à 12 tomes, donc c’est que nombreux sont à trouver leur compte. Mais pour moi, ça ne prend pas.