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Spirou et Fantasio: La Face cachée du Z

  • Années de publication: 2011
  • Éditeur : Dupuis
  • Tome: 52
  • Nombre de pages: 48
  • Scénariste: Fabien Vehlmann
  • Dessinateur: Yoann
  • Coloriste: Yoann

De quoi ça parle?

Spirou et Fantasio (je pense qu’il est inutile de les présenter) sont enlevés par Zorglub (ennemi récurent des deux compères, mais apparemment les relations vont mieux depuis le tome précédent) qui les emmène sur la Lune pour découvrir sa nouvelle base et un parc de loisirs pour milliardaires.

Des Belges ont encore marché sur la Lune.

Et alors, t’as aimé?

Vehlmann et Yoann succèdent au duo Morvan/Munuera qui avait été fortement décrié en son temps. Je me garderai bien d’émettre une opinion n’ayant pas encore lu cette période. Ce n’est pas la première fois que les deux auteurs s’occupaient du groom et du journaliste. En effet, en 2006, ils avaient écrit une aventure de Spirou et Fantasio: Les géants pétrifiés. Une collection hors-continuité qui permet à des auteurs de livrer leur version personnelle loin des contraintes de la série classique que ce soit au niveau des histoires ou du style graphique. Et cette BD était ma foi plutôt pas mal dans les souvenirs que j’en garde 13 ans plus tard. Le tome 51 qui marque les vrais débuts de l’équipe créative n’étant étrangement pas disponible sur Izneo, j’ai donc attaqué par le suivant qui semble être sa suite directe.

Alors que donne cette histoire de Spirou et Fantasio avec normalement plus de contraintes imposées par Dupuis ? Et bien, de contraintes, on a l’impression qu’il n’y en a pas beaucoup eu. Car cette histoire possède un ton bien particulier qui tranche pas mal avec ce qu’on avait l’habitude de voir (si je me fis à la période Franquin, la seule que j’ai lue). L’humour y est référentiel, voir meta. L’intrigue très orientée SF, va même aller puiser dans le registre de l’horreur et du fantastique. Mais ne nous emballons tout de même pas, ça reste du Spirou et Fantasio, ça reste assez léger et lisible par tout type de public.

Graphiquement, Yoann ne cherche pas à faire du Franquin et j’aime beaucoup son style plein de vie et d’énergie. On sent qu’il a bien en main les personnages principaux et son design de la navette spatiale est vraiment sympa. J’aurai d’ailleurs aimé voir plus de designs technologiques de sa part. Quand le récit bascule dans sa partie fantastique, il met en scène avec beaucoup de talent les scènes d’action avec un très bon découpage.

Humour meta avec les renvoies aux albums de Poppy Bronco

Quand on fait un petit tour sur Bédétheque, on s’aperçoit que le tome a une moyenne de 2 sur 5 et sur Senscritique, une moyenne de 5.7 sur 10. On peut donc dire que ce tome ne suscite pas une adhésion massive du lectorat. Et si on lit les avis, les reproches portent principalement sur le fait que ce n’est pas comme à l’époque de Tome et Janry ou Franquin. Personnellement, ayant découvert les BD à la vingtaine bien tassée, je n’ai peut-être pas cet attachement aux anciennes histoires et ne me considèrent pas comme un gardien du temple. Et j’ai plutôt bien aimé cette histoire moderne et enlevée, même si elle souffre de quelques défauts. Les auteurs ont voulu peut-être trop en mettre dans 48 pages avec une multitude de personnages, de pistes d’intrigues qui resteront inabouties, ce qui donne un peu une impression de confusion à l’histoire générale. Mais je pense que la démarche est intéressante de moderniser un peu ces vieux personnages pour qu’ils ne s’encroutent pas et ne plaisent qu’à de vieux trentenaires/quarantenaires comme moi. Mais peut-être aurait-elle plus eu sa place dans la collection alternative. En tout cas, je pousserait certainement jusqu’au tome 53 pour voir quels sont les projets de Vehlmann et Yoann vu que le tome se termine sur un cliffhanger.

Des monstres rôdent sur la Lune?

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