Winter Break
- Année de sortie : 2023
- Durée : 134 min
- Réalisateur: Alexander Payne
- Acteurs principaux: Paul Giamatti, Da’Vine Joy Randolph, Dominic Sessa
- Titre original: The Holdovers
- Pays d’origine: USA
De quoi ça parle?
Dans un internat pour gosses de riches, un élève va devoir passer les fêtes de fin d’année seul en compagnie d’un prof peau de vache et de la responsable des cuisines qui vient de perdre son fils au Viêt Nam.
Et alors, t’as aimé?
Là où il y a du Payne, il y a du plaisir
Winter Break est le nouveau film d’Alexander Payne, un réalisateur plutôt rare dont je n’avais jamais vu un seul film, même si certains comme Nebraska ou Sideways sont quelque part dans ma liste mentale des films à voir. Si je suis finalement allé voir Winter Break, c’est parce que pour une fois, nous avions une journée pour nous et que le film passait à la bonne heure et avait la bonne durée pour rentrer à temps et récupérer le fiston à l’école. Comme quoi, parfois, ça ne tient pas à grand-chose.
Cette séance, dans la vieille salle du Churchill à Liège, fut un délice. Payne joue à fond la carte de la nostalgie grâce à un format d’image moins large (1:66:1) que celui actuellement utilisé , en ajoutant beaucoup de grains à son image et une BO rétro aux petts oignons. Visuellement, on a vraiment l’impression d’être devant un film d’époque. Le film s’ouvre sur des images d’une petite ville perdue de la Nouvelle-Angleterree sous la neige, au son d’un morceau de folk. On est bien. Cette impression réconfortante restera tout au long du film. Si l’histoire de trois personnages chahutés par la vie n’est pas toujours joyeuse, j’ai tout de même pris beaucoup de plaisir à les voir évoluer, révéler leurs fêlures et secrets. L’histoire n’est pas forcément originale et ne surprendra pas par son déroulement. Elle rappellera forcément des films comme le cercle des poêtes disparus. Mais je trouve qu’elle sonne juste tout en étant très cinématographique. En effet, les émotions sont là grâce aux trois talentueux acteurs, mais aussi grâce à des dialogues très bien écrits. Tous les personnages ont un sens de la répartie hors du commun sans que cela ne vienne interférer avec l’immersion dans le film. J’ai beaucoup ri, j’ai aussi eu quelques fois eu les yeux qui piquaient un peu. Bref, Alexander Payne m’a rappelé pourquoi j’aimais le cinéma.
Winter Break est un film doux et charmant, parfait pour aider à supporter les longues journées pluvieuses. C’est aussi l’occasion de découvrir de brillants acteurices comme Da’Vine Joy Randolph et Dominic Sessa qui n’ont pas rougir devant la performance hilarante de Paul Giamatti et son strabisme divergent.