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Akû – Le chasseur maudit

  • Année de publication: 2019
  • Éditeur : Pika
  • Tomes : 5 (fini)
  • Nombre de pages : 180 à 200 pages
  • Scénariste: Muneyuki Kaneshiro
  • Dessinateur : Akeji Fujimura

De quoi ça parle?

Dadâ est le meilleur chasseur de sa tribu et va bientôt devenir papa. Mais que lorsque son fils, Akû nait, il le fait sous la lune rouge. il est alors considéré comme un enfant maudit par le reste de la tribu qui l’ostracise. Mais la vie d’Akû est décidément bien pourrie car quelques années plus tard toute sa tribu est exterminée par un mammouth géant, le grash. Seul l’esprit de vengeance maintient Akû en vie.

Oh Dadâ, y a pas moyen Dadâ.

Et alors, t’as aimé?

Akû plait

Comment en suis-je arrivé à m’intéresser à ce manga préhistorique? Et bien, il faisait partie de la sélection 2019 du podcast 5ème de couv’. Et les chroniqueurs m’avaient intrigué en parlant d’un truc surprenant qui arrivait au troisième tome. Et puis, après Penss, j’avais envie de retourner à l’âge de pierre. En entamant la lecture de ce manga, j’étais à mille lieux d’anticiper ce que j’allais y découvrir.

Akû leurre en noir et blanc

Le premier tome est effectivement une belle réussite. Les dessins claquent, l’action est péchue. Ce n’est pas vraiment d’une grande fidélité préhistorique, mais on en prend plein les mirettes et on a l’impression d’être face à un shonen dramatique et vénère. Et vient le tome 2 qui marque une rupture de ton pour le moins brutal. Pour le coup, je pense qu’il est important d’en parler contrairement au podcast qui préférait laisser la surprise au lecteur. Ne lisez pas la suite, si vous préférez ne rien savoir et rendez-vous au dernier paragraphe pour l’avis final.

Ca commence par l’apparition d’un humour un peu lourdingue. Je me suis dit pourquoi pas, après tout Berserk le fait aussi. Puis, on a des scènes de sexe plutôt gratuites mais pas désagréables. D’autres l’ont fait aussi mais pourquoi pas. Et voilà que le héros se retrouve avec une force démesurée et détruit entièrement une tribu à mains nues. Je me dis là encore OK, on aura peut-être une explication après tout, c’est l’enfant maudit. Ca, je ne le savais pas encore mais on aura jamais d’explication franche sur sa surpuissance. Mais, bon pourquoi pas? Et puis, là je tombe sur le clan de Madama Yadumonde Aubalcon qui est en guerre contre celui des bagarreurs du clan de Sadérouille. Alors, là par contre, je me suis dit que j’entrai dans un monde parallèle. Rien dans le premier tome ne laissait entrevoir une telle rupture de ton. Et le manga allait continuer comme ça à souffler le chaud et le froid entre une action souvent efficace et superbement illustrée, du fan service abject, de l’humour balourd et des passages complètement délirants comme cette battle de rappeurs.

Du rap de stoner

Je n’ai rien contre les histoires délirantes, mais il faut que ce soit bien fait. Et ici, j’ai l’impression que les deux auteurs se sont laissés guider par leurs délires, sautant d’une idée à l’autre sans vrai fil conducteur. J’aurai préféré qu’ils poussent les potards à fond plutôt que de rester dans cet entre-deux. Car à ménager le sérieux et le nawak, je n’ai été satisfait ni par l’un, ni par l’autre. L’impression d’avoir lu un travail bâclé et machiste (les femmes ne sont que des nichons sur pattes, attendant la saillie). C’est dommage car le dessinateur est vraiment balaise.

Bien, mais par Akû seulement

Je ne conseillerai pas vraiment Akû. Le premier tome est trompeur sur la marchandise et le tournant que prend le manga par la suite ne m’a pas vraiment plu. Le gros point fort sont les dessins de Fujimura. Il a vraiment de l’or au bout des doigts et sait dessiner des scènes d’actions. Mais entre deux séquences, il faudra s’enfiler un scénario bâclé. A vous de voir.

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