La Marie en plastique (toute entière)
- Année de publication: 2007
- Éditeur: Futuropolis
- Tomes: 2 ou 1 intégrale
- Nombre de pages: 118 pour l’intégrale
- Scénariste: Pascal Rabaté
- Dessinateur: David Prudhomme
- Coloristes: Isabelle Merlet, Jean-Jacques Rouger, David Prudhomme
De quoi ça parle?
Une vierge en plastique ramenée de Lourds par la mamie se met à saigner sur le téléviseur familiale. Ce qui va mettre un sacré bazar.
Et alors, t’as aimé?
Humour miraculeux
J’avais découvert Rabaté avec Un ver dans le fruit et j’en étais ressorti conquis. J’ai retenté avec la déconfiture qui raconte la déroute française lors de la Seconde Guerre mondiale et je fus encore grandement impressionnée. Cette fois-ci, sur les conseils de ma bibliothécaire, je me suis attaqué à une BD dont il a uniquement écrit le scénario, les dessins étant de Prudhomme. Peut-on séparer l’artiste du scénariste ? La réponse tout de suite.
La Marie en plastique nous plonge au cœur de ce qu’on pourrait appeler une famille française bien franchouillarde. Papa travaille à l’usine et enchaîne les jeux de mots et les formules toutes faites, maman est au foyer et prépare la blanquette de veau. On a aussi le beauf relou qui picole, la mamie cul-bénie qui se prend le bec avec le papy communiste. Tout ce petit monde va voir son quotidien bouleversé quand la Marie en plastique ramenée par la grand-mère de Lourdes va se mettre à pisser le sang par les yeux. Comme dans chaque œuvre de Rabaté que j’ai pu lire, je retrouve ce décorticage tendre et moqueur des gens normaux. Les dialogues fusent, font mouche. Les engueulades enflammées m’ont parfois rappelé les Vieux Fourneaux de Lupano mais également des choses que j’ai pu entendre lors des repas familiaux.
Graphiquement, je regrette un peu que Rabaté ne s’en soit pas occupé. Je n’ai pas toujours été convaincu par le trait naïf de Prudhomme. Il a un talent certain pour croquer en quelques traits des gueules et des morphologies, notamment le vieux grand-père bougon, mais je trouve que ça ne fonctionne pas pour tous les personnages. Sa narration, claire et efficace, participe grandement au plaisir de lecture. La Marie en Plastique n’est pas une grande réflexion sur la croyance et ses dérives. C’est plutôt une chronique loufoque d’une famille ordinaire qui offre de très bons moments de rigolade et c’est amplement suffisant.
Y a marqué « Première partie », tu sais combien de tomes il y a dans la série ?
C’est en deux tomes. J’ai d’ailleurs lu l’intégrale. Je donne l’info du nombre de tomes dans la présentation de la BD en débtut d’article. 😉