Asadora t.1 et 2
- Année de publication: 2020
- Éditeur : Kana
- Tomes : 3 (En cours)
- Nombre de pages : 180 pages
- Auteur : Naoki Urasawa
De quoi ça parle?
2020, Tokyo est ravagé par un monstre géant. 1954, la petite Asa se démène pour tenter de rejoindre sa maman qui va accoucher quand elle se fait kidnapper.
Et alors, t’as aimé?
Point d’exclamation pour Asadora!
Aujourd’hui on va la faire courte sur le pourquoi du comment j’ai commencé cette nouvelle série. Il suffit de regarder le nom de son auteur : Naoki Urasawa. L’auteur de Monster, 20th Century Boys ou encore Pluto. Que rajouter de plus? Urasawa est un mangaka star dont j’achète systématiquement toutes les séries. Même si je trouve qu’elles pêchent parfois dans leurs conclusions, il a un talent de conteur fou et est très doué pour trouver des concepts forts et accrocheurs qui maintiennent le lecteur en haleine.
Si j’ai lu les deux premiers tomes d’une traite, je dois dire que je ressors avec une impression plutôt mitigée de ma lecture. Comme je le disais le mangaka sait raconter une histoire et une fois de plus il le démontre. On est rapidement happé par l’histoire qui joue à nouveau avec différentes temporalités. Mais après deux tomes, j’aurai bien du mal à résumer le concept ou les enjeux de l’histoire. En effet, j’ai un peu du mal à connecter les deux histoires, celle d’Asa dans le Japon d’après-guerre et la destruction de Tokyo par ce qui semble être kaïju en 2020. Je ne demande pas à ce que tous les mystères soit révélés d’entrée de jeu, mais qu’au moins Urasawa parsème son intrigue d’indices pour laisser vagabonder l’imagination de son lecteur. Sa précédent série Billy Bat était un modèle du genre. Chaque tome laissait imaginer plein de pistes et d’hypothèses qui étaient démontées dans le tome suivant. Ici, on a vraiment très peu à se mettre sous la dent, ce qui fait que je n’ai pas spécialement un besoin pressant de lire la suite, malgré le cliffhanger du tome 2.
Mais Asadora! est loin d’être un raté. On sent qu’Urasawa a envie de plus de légèreté et d’optimisme. En effet, même si l’histoire d’Asa est tragique dans ces premiers tomes, elle n’est pas sombre. C’est une héroïne positive au caractère bien trempé qui offre une proposition rafraichissante par rapport aux héros habituels d’Urasawa. La galerie de personnages secondaires est pour l’instant assez limitée, mais il arrive à développer leurs histoires et leurs passés en quelques planches pour les humaniser. Les péripéties sont nombreuses, spectaculaires et pas franchement réalistes, mais peu importe. Urasawa ménage ses effets avec une narration et un sens du rythme à toute épreuve. Que ce soit la séquence du typhon ou celle du sauvetage, on vit vraiment les évènement aux côtés de l’héroïne. Asadora! semble être moins complexe que les oeuvres précédentes d’Urasawa, ce qui n’est pas un défaut en soi et pourrait même être une qualité. Pluto, sa meilleure série selon moi, était efficace et ramassée, là où avec d’autres, il s’est un peu perdu selon moi. Mais si ça se trouve, je me trompe complètement et Asadora! va rapidement nous faire des noeuds au cerveau.
D’habitude Urasawa m’accroche dès le premier tome en balaçant un concept ou un pitch surprenant, ici ce n’est pas vraiment le cas et je reste un peu sur ma faim. Mais je pense quand même continuer car il a su gagner ma confiance au fil des années et Asadora! reste une lecture agréable à défaut d’être renversante.