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Immortal sergeant

  • Année de publication: 2023
  • Éditeur : Hi comics (Image comics pour la VO)
  • Tomes : One-shot
  • Nombre de pages : 400 pages
  • Scénariste: Joe Kelly
  • Dessinateur: Ken Niimura

De quoi ça parle?

Alors qu’il devrait préparer son départ à la retraite, Jim Sargent part dans un roadtrip pour boucler une affaire qui le hante depuis des dizaines d’années. Il emmène avec lui Michael, son fils, avec qui les relations sont pour le moins difficiles.

Alors, t’as aimé ?

Dirty Daddy

Après de longues années d’absence, le duo à l’origine de I Kill Giants est enfin de retour. Cette fois-ci, c’est un récit beaucoup plus terre à terre qu’il nous propose avec cette histoire autour d’un père et d’un fils qui ont beaucoup de choses à régler et de non-dits à exprimer. Le genre de récit qui raisonne toujours assez fort chez moi.

Immortal Sergeant est un bon gros pavé de presque 400 pages dans lequel Joe Kelly et Ken Niimura ont voulu faire rentrer beaucoup de choses. Il est donc difficile pour moi de vous livrer un avis qui ne ressemble à un gros listing de tout ce que j’ai aimé. Je vais donc me focaliser sur la manière dont les auteurs ont abordé le personnage du père. Flic, prochainement à la retraite, il est dans la droite lignée de ces flics à l’ancienne comme le cinéma nous en a proposé dans les années 70/80. Il est tête brulée, violent et bien réac, voire raciste. Néanmoins, en 2023, après Black Lives Matter ce genre de personnage passe beaucoup plus difficilement et Joe Kelly, qui a mis beaucoup de ces relations avec son père policier dans cette histoire, en a bien conscience. Et, il ne va pas chercher à excuser son personnage ou approuvé ses actions, il nous présente juste un personnage complexe, en nuances de gris, avec ses qualités et ses failles. C’est là que le rôle du fiston est crucial, car il représente le lecteur fasciné par ce personnage haut en couleur, inaccessible et parfois inexcusable.

Pour le reste, le récit va à cent à l’heure avec une galerie de personnages haut en couleur et beaucoup d’humour. Il faut dire que les dessins de Niimura sont d’une énergie incroyable et outrancière. Son style assez jeté et dépouillé pourrait ne pas plaire à certains. Mais, ce serait passé à côté d’une narration incroyable qui fait qu’on dévore cet énorme page-turner. En quelques traits, il arrive à croquer les expressions des personnages pour leur donner vie et qu’ils soient toujours en mouvement. Cette BD est une excellente lecture et alors que je l’ai lu, il y a plus d’une semaine, j’ai encore en tête de nombreuses séquences ou répliques. J’espère que nous n’aurons pas à attendre encore 15 ans pour que Kelly et Niimura nous offrent une nouvelle œuvre aussi forte que I kill Giants ou Immortal Sergeant.

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