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Jawan

  • Année de sortie : 2023
  • Durée : 150 min
  • Réalisateur: Kumar Atlee
  • Acteurs principaux: Shah Rukh Khan, Nayanthara
  • Pays d’origine: Inde

De quoi ça parle?

Un groupe terroriste commet des actions d’éclats pour révéler au public les turpitudes du gouvernement indien

Et alors, t’as aimé

King Khan

Depuis quelques années, les films indiens commencent à avoir de plus en plus de présence médiatique chez nous. Un film tel que RRR a su séduire un public qui dépasse largement le microcosme des fans de Bollywood. La popularité croissante des films indiens, tels que RRR, peut en partie être attribuée à des plateformes de streaming comme Netflix, qui ont rendu les productions indiennes plus accessibles au public international.. Je suis très loin d’être un spécialiste du sujet. Cependant, j’ai plutôt une appétence pour ce cinéma si particulier, mais qui a souvent tendance à produire des films longs, très longs. Tout ce que je peux vous dire, c’est que Jawan est un projet piloté par l’acteur Shah Rhuk Khan qui est une idole absolue du cinéma indien. Lors de sa sortie en salle, il s’est offert un joli succès d’estime jusqu’à être classé en 4ᵉ position des blockbusters de l’année par le podcast After Hate.

Le film commence par une séquence de nuit qui ferait pâlir de jalousie Zack Snyder. Car, on pense immédiatement au réalisateur de Justice League, devant cette scène d’action à la mise en scène spectaculaire et pleine de ralenties qui permet de rendre immédiatement iconique le héros du film. Ça cogne fort, c’est tape-à-l’œil avec des étincelles qui explosent partout à l’écran. À peine le temps de reprendre son souffle qu’on se retrouve à Bombay pour une attaque de métro lorgnant du côté de Mission Impossible. Le film navigue à travers différents genres sans jamais perdre son rythme tout au long de ses trois heures de durée, couvrant tout le spectre du cinéma ou presque. Les passages traditionnels de comédie musicale, bien que présents, peuvent sont, pour moi, le point faible du film. Pas de chansons ou chorégraphies vraiment marquantes. Mais, ce n’est pas bien grave, car pour le reste, le spectacle est assuré par Shah Rhuk Khan qui endosse un double rôle et transpire de charisme, bien aidé par le réalisateur qui flirte avec le too much pour iconiser son héros.

Jawan, un blockbuster survitaminé, ne se limite pas aux scènes d’action ; c’est aussi un film profondément politique. Shah Rhuk Khan et Atlee s’adressent directement au peuple indien en mettant en avant les turpitudes des dirigeants du pays que ce soit dans la manière dont sont traités les agriculteurs, les hôpitaux. Ce n’est pas spécialement fait avec légèreté, mais une telle sincérité se dégage du propos que même l’exercice pourtant périlleux du monologue face caméra donne la chair de poule. Et même si le film parle de l’Inde, le propos est plutôt universel, malheureusement. À l’instar des franchises américaines, Jawan laisse certaines intrigues en suspens, laissant ainsi place à une éventuelle suite. Suite que j’espère pouvoir découvrir sur grand écran pour mieux profiter du spectacle !

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