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Judge Dredd (2012)

  • Année de publication: 2012 à 2015 (incomplet en VF)
  • Éditeur : IDW Publishing
  • Épisodes : 30 issues (7 TPB)
  • Nombre de pages : vingtaines de pages par issues
  • Scénariste: Duane Swierczynski
  • Dessinateur principal: Nelson Dániel

De quoi ça parle?

Les robots de Mega-city One sont en train de répandre le chaos dans la ville. Mais heureusement, un dernier rempart se dresse sur leur route: Judge Dredd. Sans hésitation, ni remord, il va casser des bouches et botter des fesses pour tenter de rendre son relatif calme à la mégalopole.

Quand on arrive en ville…

Et alors, t’as aimé?

Il portait des culottes, des bottes de moto, un cuir noir avec un aigle sur l’épaule

Judge Dredd est un monument du comics britannique. Il est apparu pour la première fois, il y a plus de 40 ans dans la revue 2000 A.D. Dredd occupe les fonctions de juge, jury et bourreau dans un monde futuriste et dystopique. Il est surtout connu du public pour son adaptation nanardesque avec Stallone qui, selon les puristes, ne rendait pas justice au personnage et à son univers. On a pu récemment le retrouver sur un grand écran en 2012, interprété par Karl Urban. Un film d’action plutôt réussi à mon goût mais qui fut un méchant four. Mais le film se passant essentiellement dans un immeuble, il était difficile de se faire une idée sur l’univers. Voilà donc à peu près ce que je connaissais du personnage avant de m’attaquer à la série de Duane Swierczynski: 3 fois rien pour résumer.

Red is Dredd

Dès les premières planches, l’ambiance de la série est posée. On sent qu’on est dans univers sale, violent et irrévérencieux, mais surtout qu’il ne faut pas prendre tout ça trop au sérieux. Swierczynski et Dániel utilisent avec beaucoup d’intelligence le second degré et l’ironie. Ca n’alourdit pas l’intrigue, n’amoindrit pas les enjeux, mais ça donne un côté résolument fun à l’histoire. L’humour est souvent de mauvais goût, noir et gore mais j’en suis assez client. Cet esprit est bien retranscrit par le trait de Dániel qui ne cherche pas à donner dans le réalisme, les corps sont élastiques, les visages caricaturaux. Je ne crierai pas au génie, mais son dessin est efficace et sert bien la série.

Attention, ça va tâcher chérie.

Une série qui en a sous le casque

Mais pour tenir 30 issues, il faut un peu plus que de l’humour grinçant et c’est là que j’ai été agréablement surpris. Bien que constituée en arcs narratifs, l’histoire se déroule et prend de plus en plus d’ampleur, permettant de faire le tour de l’univers du Juge et il n’y a jamais vraiment de temps morts ou de statu-quo, la série prenant souvent des virages inattendus et développant des pistes qui ne seront utilisées que bien des épisodes plus tard. Cela donne une grande cohérence à ce monde où le moindre choix a inévitablement des conséquences. Comme ces petits histoires en fin de numéro qui enrichissent l’univers, apportant différents points de vue, mais servent aussi à introduire de futurs intrigues. Les auteurs ont réussi à développer pas mal d’idées originales et bien vues pour étoffer leur univers : clonage, révolte des IA, pouvoirs psy, précog nasal (oui, oui, vous verrez) et plein d’autres joyeusetés SF qui sont traitées de façon plutôt originale et inventive.

Jugement positif

Comme je l’ai dit en introduction, je suis assez néophyte en Judge Dredd, donc je serai bien en peine de dire comment il se situe par rapport aux autres histoires de la longue carrière du héros. Quoiqu’il en soit, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire solide, drôle et originale. Je trouve dommage que l’édition française ne soit jamais allée au bout. Mais il est peut-être difficile de trouver un public pour ce personnage à l’imagerie fachiste et brutale.

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