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Le jour où l’humanité a niqué la fantasy

  • Année de publication: 2020
  • Pages: 426
  • Auteur: Karim Berrouka
  • Éditeur: ActuSF

De quoi ça parle?

Un lutin vénère d’1m80 prend en otages les occupants d’une bibliothèque pour réhabiliter la fantasy. Des punks vont semer le chaos sur leur passage et plein d’autres trucs chelous vont finir par faire sens, éventuellement.

Et alors, t’as aimé?

Punktasy

En ce début de mois de Juillet 2021, plusieurs éditeurs ont proposé de nombreux livres numériques à 1,99€. Et comme cela faisait longtemps que je voulais découvrir Karim Berrouka, il n’en fallait pas plus pour franchir le pas. Et avouez que le titre est aguichant.

L’histoire commence très fort avec un ton très cru et pêchu. Karim Berrouka n’est pas là pour filer des métaphores mais plutôt des uppercuts. Le ton dénote vraiment avec ce que j’ai l’habitude de lire en Fantasy. C’est cru, irrévérencieux mais surtout très drôle. Le rapprochement avec les annales du Disque-Monde de Pratchett se fait assez rapidement. On retrouve cet humour décalé, une intrigue riche en personnage haut en couleurs et un détournement bienveillant des codes du genre. Mais en y rajoutant un petit côté punk.

L’histoire est composée de courts chapitres qui s’intéressent à différents personnages qui semblent ne pas avoir beaucoup de liens entre eux dans un premier temps. Puis les différentes intrigues vont finir par s’entremêler pour révéler peu à tous leurs secrets. La lecture du roman fut vraiment plaisante et divertissante, Berrouka a un vrai talent de dialoguiste et le sens de la punchline. Si un peu de vulgarité ne vous gêne pas, je pense qu’il y a moyen de bien vous amuser. Mon seul regret est que contrairement à un roman de Pratchett, je n’ai pas vraiment trouvé de sous-texte marquant. Via les lutins furax et autres ondines courroucées, Berrouka critique certainement le conservatisme d’un certain type de fantasy, mais ça reste assez léger et je ne suis pas certain de partager ce point de vue. Mais quoi qu’il en soit, j’ai dévoré ce roman dont j’ai découvert au moment de la critique qu’il faisait plus de 400 pages. L’ayant lu en ebook, je pense qu’il en faisait 250/300. Il faut dire que Berrouka sait conclure ses chapitres pour donner envie de poursuivre sa lecture et il laisse assez peu de temps morts aux lecteurs et personnages. Ce rythme effréné conduit inéluctablement à des personnages assez peu développés. Il est bien difficile de s’attacher à l’un d’entre eux.

Le jour où l’humanité a niqué la fantasy est un roman qui plaira aux amateurs de fantasy en quête d’une histoire drôle et vénère mais qui n’est pas trop attaché au respect des canons de la fantasy. Et je relirai du Berrouka avec grand plaisir.

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