Le loup
- Année de publication: 2019
- Éditeur : Casterman
- Tomes : One-Shot
- Nombre de pages : 112 pages
- Auteur: Jean-Marc Rochette
Et, alors t’as aimé?
Un vieux berger et un jeune loup s’engrènent.
De quoi ça parle?
Le loup est un loup pour l’homme
Conquis par La dernière reine, j’étais très excité à l’idée relire du Rochette. Ma bibliothécaire étant apparemment une dame de goût, elle avait encore du Rochette en stock, et c’est donc avec beaucoup d’attente que j’ai attaqué le loup, publié quelques années avant. J’écris cette critique bien deux mois après avoir lu cette BD. Généralement, je les écris dans la foulée ou jamais. Mais, je n’avais tout d’abord pas trouvé les mots et pensais ne jamais vous en parler. Mais, le souvenir étant toujours vivace, ce qui est plutôt rare, je me dis qu’il fallait que je vous partage cette lecture.
Contrairement à la dernière reine qui était un récit historique foisonnant de thématiques, le loup est un récit beaucoup plus resserré et intimiste, celui d’une lutte à mort entre un homme et un animal. En évoquant ce combat, on pense forcément au vieil homme et la mer de Hemingway et je pense que l’hommage est voulu. Toutefois, Rochette ne se borne pas à changer le décor et la créature. Il nous parle de ses montagnes, de la nature et de cet homme chahuté par la vie comme on le découvrira au fil de l’histoire. On pourrait établir certains parallèles entre les deux héros de la Dernière Reine et le Loup, ce sont deux personnages un peu cassés qui n’ont plus vraiment leur place parmi les hommes et sont amoureux de la montagne. Cependant, là, où la gueule cassée se fondait dans la nature, vivant en osmose avec elle, le vieux berger est plus ambigu. La nature est ici montrée plus hostile, plus dure pour l’homme qui n’est pas vraiment adapté à la vie dans ces conditions parfois extrêmes. Et, il va certes nourrir du respect pour le loup, mais il veut aussi le tuer pour protéger son troupeau et cela deviendra une obsession pour lui jusqu’à ce très beau dénouement.
Graphiquement, c’est évidemment magnifique dans un style épuré qui retranscrit toute la beauté et la grandeur des paysages montagneux. Il y a de très belles idées graphiques pour représenter certaines péripéties. Petit détail que j’ai beaucoup aimé au niveau de la couleur, c’est que les noirs ne sont pas noir, mais plutôt d’un bleu nuit qui fonctionne vraiment très bien comme toute la colorisation d’Isabelle Merlet.
Beaucoup aimé aussi. Un mélange presque savant entre douceur et violence. Critique très juste (et toujours trop courte mais c’est aussi ta signature 😉
Merci pour ton commentaire. 🙂
Je prends note pour la longueur des critiques. Mais je doute que ça change.^^