Prise de tête
- Année de publication: 2018
- Pages: 328
- Auteur: John Scalzi
- Traducteur: Mikael Cabon
- Titre original: Head on
- Éditeur: L’Atalante
De quoi ça parle?
L’hilketa est jeu tout à fait charmant où les joueurs doivent s’arracher la tête de leur adversaire et marquer un but avec. Heureusement, ce ne sont que des androïdes (des « cispés ») dirigés à distance. Les pilotes sont tous atteints du syndrome Haden qui paralyse complètement leur corps. Mais voilà qu’au cours d’un match, un joueur meurt après que son cispé aient eu la tête arrachée. Deux agent du FBI vont tenter de trouver ce qui s’est vraiment passé.
Et alors t’as aimé?
Le vieux lecteur de naguère
De John Scalzi, je n’ai lu jusqu’ici que son vieil homme et la guerre et c’était il y a un bon moment. Je ne me souviens plus vraiment de l’histoire dans les détails. Mais j’en ai toutefois gardé un très bon souvenir. Un space opera drôle, palpitant avec des idées plutôt sympas sur les conséquences des voyages spatiaux. A la recherche d’une lecture pour occuper mon été, je me suis dit que Prise de tête serait la bonne occasion pour retrouver cet auteur. Prise de tête est le deuxième roman ayant pour protagonistes les agents Shane et Vann. Je n’ai pas lu le premier « les enfermés » mais ça ne m’a pas du tout gêné à la lecture.
Classique et solide
Scalzi livre ici un bon vieux polar assez classique dans sa trame. Enquête, good cop/bad cop, histoire de coucheries, magouilles financières… Tout y est. Mais peu importe si les ingrédients ne sont pas originaux, tant que la préparation est bonne. Et je dois dire qu’elle le fut. L’enquête est menée sur un bon rythme avec quelques coups de théâtre et surprises. Que ce soit l’hilketa ou le syndrôme de Haden ou le concept de cispé, on sent que Scalzi a réfléchi à tous les impacts que cela pourrait avoir sur la société. En effet, il aborde les problématiques de la vie de tous les jours, mais aussi les effets politiques ou financiers qu’une telle maladie provoquerait. Tout cela donne un univers très cohérent et crédible. Les héros ne sont pas spécialement des personnages intéressants, mais les dialogues de Scalzi sont bien sentis et drôles et donnent de la vie au récit.
Un, ça me suffit
Prise de tête constitue donc un divertissement plutôt sympa qui ravira les amateurs de polar. L’univers construit par Scalzi est bien foutu et constitue un contexte futuriste plutôt crédible à moyen terme. Cependant, je ne pense pas que je continuerai à suivre les aventures des agents. Shane et Vann ou prendrai la peine de lire le premier roman. Que ce soit les personnages ou l’univers, rien ne me donne spécialement envie d’y revenir. L’impression d’avoir déjà fait le tour. J’ai passé un bon moment mais ça s’arrêtera là.