Spirou et Fantasio: Dans les griffes de la Vipère
- Année de publication: 2013
- Éditeur : Dupuis
- Tome: 53
- Nombre de pages: 48
- Scénariste: Fabien Vehlmann
- Dessinateur: Yoann
- Coloriste Yoann
De quoi ça parle
Suite à la publication des aventures du tome précédent, le journal Spirou est condamné à une amende qui met en péril la survie du magazine. Un investisseur se présente pour sauver la situation mais en échange de son argent, il devient propriétaire de Spirou, le groom, pas le journal. Enfin si le journal aussi, mais surtout Spirou le groom.
Et alors, t’as aimé?
J’étais ressorti plutôt positif de ma lecture du tome précédent, la face cachée de la lune. Ici, je dois dire que j’ai été plutôt déçu par ce que nous ont concocté les deux auteurs. Le point de départ est plutôt intéressant avec un sous-texte sur l’exploitation des licences qui aurait pu donner une histoire intéressante et originale. Mais tout se fait un peu dans la précipitation et on rentre assez vite dans le dur. La menace est de suite mise à exécution, là où j’aurai préféré un montée progressive de cette dernière. Mais il faut dire que le format 48 pages ne se prête pas vraiment à ce genre d’exercice et ça aurait pu ennuyer le lectorat plus jeune. C’est peut-être pour ça que l’histoire embraye rapidement sur des péripéties classiques. Vehlmann n’est pas toujours très inspiré comme quand il fait revenir Spirou se cacher à Champignac alors que tout le monde est à sa recherche. C’est un de mes regrets, celui de quitter rapidement l’île du millionaire car il y avait tout un univers intéressant à explorer.
Mais ce tome possède aussi ses bons côtés. Comme le personnage de Ninon qui, avec son caractère bien trempé devient immédiatement un coup de cœur. J’espère qu’on aura l’occasion de revoir cette Secottine en devenir. J’ai aussi beaucoup aimé le final de l’histoire assez surprenant et parfaitement dans la thématique que les auteurs ont voulu développer. Concernant les dessins de Yoann, il tient bien les personnages phare de la série, mais j’ai trouvé que pour les nouveaux arrivants, ce n’est pas toujours une réussite, le dessin semblant un peu précipité. Je n’ai pas toujours été convaincu par les choix de couleurs, mais c’est une question de goût et l’ayant lu en numérique, ça a pu aussi jouer.
Au final, un bilan plus figue que raisin ou l’inverse. Comme pour le tome précédent, l’histoire se conclue sur un cliffhanger, mais je ne suis pas sûr d’être vraiment motivé pour lire la suite.