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Un nommé Cable Hogue

Affiche
  • Année de sortie : 1970
  • Durée : 121min
  • Réalisateur : Sam Peckinpah
  • Acteurs principaux: Jason Robards, Stella Stevens
  • Titre original: The ballad of Cable Hogur
  • Pays d’origine: USA

De quoi ça parle?

Abandonné à une mort certaine dans le désert par ses deux anciens comparses, Cable Hogue va trouver une source d’eau et monter sa petite affaire.

Et alors, t’a aimé?

Film à l’eau de rosse

Sam Peckinpah est un réalisateur connu pour ses films violents comme Chiens de paille et sa contribution majeure au western avec la Horde Sauvage en 1969 qui surprit l’audience tant par sa violence que par sa réalisation. Pourtant, l’année suivante, en 1970 donc, le réalisateur surprend tout le monde en sortant Un nommé Cable Hogue qui s’il n’est pas dénué de quelques coups de feu meurtriers, est avant tout une comédie, voire une comédie romantique ! J’étais donc assez intrigué de découvrir cet ovni dans la filmographie de Peckinpah.

Pour le rôle principal, c’est Jason Robards qui a été choisi. Si son nom ne vous dit rien, il a interprété Cheyenne dans Il était une fois dans l’Ouest, le seul mec à peu près normal du film. Déjà dans ce film, il alliait charisme et comique. Dans Cable Hogue, Peckinpah va mettre à profit cette dualité et ce regard qui frise pour nous offrir un portrait de perdant magnifique. Car Robards est de chaque plan et n’hésite pas à donner de sa personne dans cette comédie qui va parfois dans le grivois et la grosse farce. Outre le comique de situation, il va aussi transmettre l’humour via sa réalisation, par exemple, avec des gros plans insistants sur un décolleté (c’est une autre époque) ou en accélérant certains passages à la manière d’un Benny Hill, lui aussi grand amateur de fortes poitrines. Je ne dis pas que j’ai ri aux éclats, mais j’ai souvent souri. Ce serait d’ailleurs un film anecdotique s’il n’y avait pas également cette belle histoire d’amour entre le héros et une prostituée qui permet cette magnifique séquence de bons moments illustrée par Butterflys Mornin’s chanson interprétée par les deux amoureux. D’ailleurs, si elle n’a pas marqué aussi fortement la mémoire collective que certaines autres de ses compositions telles qu’Alien, Gremlins ou encore Rambo, Jerry Goldsmith livre une très belle BO. La chanson du générique d’ouverture qui montre l’errance du personnage dans un montage plutôt original ou celle citée précédemment me sont restées en tête, un petit moment.

Comme si ce n’était pas assez, en parallèle à cette histoire d’amour et cette success story loufoque, Peckinpah va aussi montrer l’évolution de l’Ouest et l’arrivée de la modernité qui va bientôt rendre obsolètes les diligences et les drôles de zozos comme Cable Hogue. C’est avec un petit goût de sable dans la bouche et de tristesse dans le cœur qu’on assiste à la conclusion de ce film si particulier dans la filmographie d’un des plus grands réalisateurs de son temps. 

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