Salle de projection

Victoria

  • Année de sortie : 2015
  • Durée : 138 min
  • Réalisateur : Sebastian Schipper
  • Acteurs principaux: Laia Costa, Frederick Lau
  • Pays d’origine: Allemagne

De quoi ça parle?

Victoria, jeune Espagnole fraichement arrivée à Berlin fait la fête dans une boîte. En sortant, elle croise un groupe de 4 garçons qui l’emmènent en virée.

Et alors, t’as aimé?

Personne n’a été coupé au montage

J’ai entendu parler de ce film par hasard dans un podcast qui s’intéressait aux films en plan-séquence. Et j’étais intrigué par ce film sorti, il y a déjà 4 ans, et dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’ici.

Le film est donc tout d’abord une prouesse technique. Il a été tourné en une seule prise de plus de 2h (bon en vrai, ils ont fait trois prises et ils ont gardé la meilleure des trois). Je vous laisse imaginer la préparation, la rigueur et la minutie que cela a dû nécessiter. Surtout que le film est loin d’être un huis-clos, les personnages vont visiter 22 lieux différents et croiser un nombre de personnes incalculables. Mais bon, une prouesse technique n’a jamais fait un bon film. Non je ne donnerai pas de nom, bande de petits grigous.

Victoria beaucoup puis plus trop

Mais Victoria est un bon film. Le film démarre calmement, prenant le temps de poser ses personnages, de nouer les relations. La caméra portée à l’épaule, le plan-séquence contribuent à donner une sensation d’immersion au spectateur, de faire partie de la bande. Cette longue introduction permet d’éprouver de la sympathie pour eux, de l’empathie pour ces jeunes un peu paumés. Ceci rendra le film d’autant plus prenant quand les choses partiront en sucette. Et on se retrouvera même à se demander jusqu’où sommes nous prêts à les suivre dans leurs choix. Il faut aussi saluer la prestation des acteurs qui ne semblent pas jouer mais être devant la caméra. Là où Schipper fait très fort, c’est que le film ne donne pas l’impression d’être dans un film documentaire. Il y a un travail de cadrage, d’éclairage et même de montage sonore totalement cinématographique. Nous ne sommes pas dans du cinéma vérité. J’ai ainsi beaucoup aimé ces passages où une musique extradiégétique recouvre tous les sons et nous laisse observer le bonheur des personnages.

Il y aurait beaucoup à dire également sur le personnage de Victoria. Le film nous donne discrètement les clés pour comprendre ses réactions qui pourrait sembler surprenante au premier abord. Mais je préfère m’arrêter là et ne pas vous en révéler plus sur le film. Je vous déconseille même de regarder le trailer en fin d’article. Faites moi confiance et regardez Victoria.

Trailer

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