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World Trigger T.1 à 18

  • Année de publication: 2014
  • Éditeur : Kazé
  • Tomes : 20 (en cours)
  • Nombre de pages : 180 à 200 pages
  • Auteur: Daisuke Ashihara

De quoi ça parle?

La ville de Mikado est sous la menace perpétuelle des neighbors, des créatures venant de mondes parallèles via des portails. Ils sèment chaos et destruction et surtout kidnappent la population. Mais Osamu et d’autres jeunes du Border montent la garde et protègent la population. Yuma, un neighbor humanoïde débarque un beau jour à Mikado et fait la connaissance de Osamu.

Osamu : courageux mais pas très efficace

Et alors, t’as aimé?

Problème de voisinages

J’ai découvert World Trigger via son adaptation animée diffusée sur Crunchyroll. Après avoir dévoré les 73 épisodes, je me suis retrouvé quelque peu frustré quand j’ai appris que l’animé n’irait pas plus loin. Pas qu’il n’ait pas rencontré de succès, mais le manga était en pause pour une durée indéterminée car Ashihara avait de gros problèmes de santé qui l’empêchaient de continuer son histoire. C’était en 2016 et j’avais un peu tiré une croix sur World Trigger. Mais voilà qu’en 2019, la publication de World Trigger reprend. J’hésite quand même à me lancer dedans. Puis Kaze, lors du confinement , offre les 3 premiers tomes. Un mois plus tard, j’en ai lu 18 et j’ai presque rattrapé la publication française. Vous l’aurez compris, je suis assez fan de World Trigger. Que ce soit en version animée ou en mangas, cette histoire m’accroche et me rend addict. Alors pourquoi?

World Trigger est prépublié dans le Shonen Jump. Ce magazine est une mine à succès depuis de nombreuses années : Dragon Ball, One Piece, Naruto ou encore le plus récent My Hero Academia. Ces histoires reposent souvent sur des lieux communs et des clichés. Mais ce qui va les distinguer de la masse, c’est leur petit truc en plus, que ce soit l’univers, les personnages ou la manière dont ils vont détourner certains codes du genre. Très souvent, on a un héros surpuissant ou à très gros potentiel mais doté d’une volonté farouche pour devenir le meilleur pirate, ninja, boulanger, plombier,etc… Dès le début, on s’aperçoit que World Trigger ne va pas trop jouer sur ce registre. En effet, Osamu est nul. C’est un bon gars, plein de motivation et de bonne volonté, mais il a des capacités physiques médiocres. Et il ne se bat pas pour devenir le meilleur, mais pour protéger son entourage. Et rien qu’avec ça, Ashihara permet à son lecteur de s’identifier au héros. Osamu est l’outsider parfait en qui personne ne croit.

On réfléchit avant d’agir

Oui mais alors, ton héros, si c’est un tocard, il va faire quoi? Et bien, il va utiliser son cerveau. En effet, dans World Trigger, la réflexion et la stratégie prennent une place très importante dans les combats. Ashihara a vraiment bien pensé son univers. Les combattants se divisent en différente catégories : sniper, attaquant, shooter. Et pour chaque catégories, il y a différentes armes avec leurs avantages et inconvénients. Et les combats se déroulent généralement par équipes. Tous ces paramètres et bien d’autres doivent être pris en compte lors d’un combat. Et le plus fort n’est pas certain de l’emporter s’il fonce dans le tas, même s’il part avec un gros avantage. Et tout l’enjeu d’Osamu sera d’exploiter au mieux son intelligence et son entraînement pour palier ses lacunes. Les combats donnent donc lieu à des débauches de stratégies, de coup fourrés et astuces qui les rendent assez addictif surtout que le rythme est très soutenu malgré le nombreuses explications. En effet, le manga est assez causant, les personnages expliquant ce qu’ils vont faire et pourquoi. Ca pourrait en rebuter certains, mais je trouve que ça se coule bien dans la dynamique des combats et ça ne coupe jamais l’action.

Et
World Trigger regorge également de personnages secondaires. J’ai parfois du mal à suivre, mais cela donne un côté très riche à l’histoire et permet aux personnages d’évoluer, d’apprendre. Et on a toujours cette envie de découvrir la nouvelle technique, le nouvelle arme que va utiliser l’adversaire. Il y a pas mal de caractères forts et marquants, et il se dégage une bonne humeur communicative malgré les enjeux. Au niveau de la trame générale, on alterne les séquences d’invasion et de grandes menaces et des phases d’entrainement, compétition qui permettent de varier les plaisirs et donnent parfois à World Trigger un côté shonen sportif. Après 18 tomes, nous sommes toujours dans cette bonne ville de Mikado. Si la santé d’Ashihara lui permet d’aller au bout de sa série, je suis très curieux et impatient de voir la suite car le ton et le cadre de la série devrait totalement changer lorsqu’Osamu et ses amis réussiront à partir en expédition sur les mondes parallèles (Oui World Trigger est original, mais je serai quand même surpris qu’il n’atteigne pas son objectif).

Et après, on cogne dur

Je n’ai pas l’impression que World Trigger soit un gros succès en France et je trouve ça bien dommage. Pour moi, c’est une petite pépite qui mérite vraiment que l’on s’y intéresse. J’espère que cet article vous aura donné envie d’y jeter un coup d’oeil.

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