Agent double
- Année de publication: 2017 (2018 pour le Poche)
- Pages: 861 (pour le Poche)
- Auteur: Daniel O’Malley
- Traducteur: Valérie Le Plouhinec
- Titre original: Stiletto
- Éditeur: Super 8 (Pocket pour le Poche)
De quoi ça parle?
Après des siècles de guerre et de ressentiments, les ennemis de toujours vont unir leurs forces. D’un côté, la Checquy, les services secrets surnaturels du Royaume-Uni. De l’autre, les Greffeurs, des génies belges un peu tordus, experts en manipulations génétiques. Et bien évidemment, tout ne va pas se dérouler comme prévu. Sinon, on en aurait pas fait un livre très palpitant.
Et alors, t’as aimé?
Là où il y a du gène, il y a moins de plaisir
Cet été, je vous avais parlé de mon gros coup de coeur qu’avait été Au service surnaturel de sa majesté. Et c’est donc avec beaucoup d’impatience que je me suis lancé dans cette suite directe. On retrouve les même qualités que dans le précédent tome. Les personnages ont toujours des répliques qui font mouche et O’Malley prend beaucoup de plaisir à raconter les excentricités de son univers, surtout qu’il peut maintenant y développer les créations des Greffeurs qui débordent d’imagination. Et c’est peut-être là, un des problèmes de cette suite. Là, où je trouvais que les anecdotes s’intégraient bien au récit dans Au service, ici, je trouve qu’elles ont souvent tendance à ralentir une intrigue qui n’est pas particulièrement passionnante. J’ai trouvé qu’on rabachait souvent les choses, ressassait les mêmes idées et qu’on aurait pu aller un peu plus vite au bout de cette affaire. Cette suite fait 200 pages de plus que le tome précédent, mais ce n’est pas forcément une bonne chose.
Une autre déception, selon moi, vient du changement de point de vue par rapport au premier tome. Au départ, je trouvas que c’était une bonne idée et un choix plutôt audacieux. Mais les deux nouvelles héroïnes sont plutôt fades et il est bien difficile de s’identifier à elles. Alors que j’avais développé un vrai attachement à l’ancienne et nouvelle Tour Thomas de Au Service. D’ailleurs, dès qu’elle apparaît dans Agent Double, ça devient de suite plus nerveux, plus mordant.
Je me rends compte que ma critique peut paraître dure car j’ai quand même passé un bon moment de lecture, mais elle est à la hauteur des attentes que le premier tome avait générées. Si je vous ai convaincu de lire Au service surnaturelle de sa majesté et que cela vous a plu, je vous encourage également à lire Agent double qui, s’il est un ton en dessous, est tout de même plutôt cool à lire. Et si O’Malley se fend d’un troisième tome, je serai au rendez-vous.