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Au service surnaturel de sa majesté

  • Année de publication: 2015
  • Pages: 664
  • Auteur: Daniel O’Malley
  • Traducteur: Charles Bonnot 
  • Titre original: The Rook 
  • Éditeur: Pocket

De quoi ça parle?

Myfanwy Thomas s’éveille dans un parc londonien, sous la pluie. Elle n’à aucun souvenir de qui elle est et elle est entourée d’un tas de cadavres avec des gants en latex. Elle a un XIII tatoué sur la clavicule gauche et retrouve sur elle des papiers au nom de Jason Bourne. Heureusement, l’ancienne propriétaire de son corps lui a laissé des lettres lui expliquant qui elle est. Elle travaille pour une agence de service secret, la Checquy, qui s’occupe de protéger le Royaume britannique des menaces surnaturelles et quelqu’un du service a cherché à l’éliminer.

Et alors, t’as aimé?

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Vous en avez maintenant pris l’habitude, j’essaie toujours de vous raconter ce qui m’a motivé avant de m’attaquer à une oeuvre. Ici, la raison est assez simple, j’en ai lu beaucoup de bien de la part de Sergent Pépère. Le monsieur, en plus d’avoir un des pseudos les plus cools d’internet, s’avère avoir bon goût (entendre par là proche du mien) et publier régulièrement des chroniques de comics sur son site que vous pouvez retrouver ici. Bref, voilà, rien de bien original dans mes motivations, je l’ai lu parce qu’un pote m’en a dit du bien. Et puis, le pitch vend du rêve.

La mémoire dans la peau

L’héroïne comme des milliers de héros avant elle est donc amnésique. On pourrait lever un sourcil réprobateur devant ce manque flagrant d’originalité. Mais comme vous avez pu le voir dans la présentation, il y a un twist. Elle sait presque immédiatement qui elle est, s’étant laissée de nombreuses lettres pour tout lui expliquer. Elle ne va pas passer des dizaines de tomes à chercher qui elle était. Non, elle va devoir réussir à se faire passer pour qui elle n’est plus. Car il y a une deuxième grosse originalité qui donne toute sa saveur à ce roman. Lorsque Myfanwy reprend conscience, c’est une personnalité vierge qui s’éveille. Elle ne sait pas qu’elle est son caractère, ce qu’elle aime, déteste.. . Ce sont les évènements que va vivre Myfanwy dans les premiers jours de sa nouvelle vie qui vont lui façonner sa personnalité. Celle-ci sera bien différente de l’ancienne Myfanwy que l’on apprend à aimer et à connaître au travers des nombreuses lettres qu’elle a écrites pour aider la nouvelle Myfanwy. Je ne sais pas si je suis très clair. Mais rassurez-vous, O’Malley l’est beaucoup plus que moi et réussit à donner vie et nous attacher à ces deux personnages qui ont vécu dans le même corps. Le récit alterne entre le présent de la nouvelle Myfanwy et les lettres de l’ancienne qui nous raconte son passé ainsi que celui de l’incroyable Checquy.

On ne vit que deux fois

C’est donc en compagnie de cette nouvelle Myfanwy que l’on découvre la Checquy, le MI5 du surnaturel. Et là, Daniel O’Malley va laisser livre cours à une imagination débridée. Que ce soit les pouvoir des membres de la Checquy ou les menaces qu’ils vont affronter, on ne peut pas dire qu’on soit dans le grand classique. Même la figure du vampire est ici revisitée de manière assez originale. Et tout ceci permet de développer une intrigue rythmée, sans temps mort. Au service surnaturel de sa majesté fait partie de ces livres qu’il est difficile de reposer une fois entamée. Il y a aussi beaucoup d’humour, les dialogues font régulièrement mouches. Ca serait d’ailleurs mon unique et minuscule reproche, commun à beaucoup de livres où les vannes fusent. On a l’impression que tous les personnages sont les rois de la répartie spirituelle. Mais comme je le disais, c’est vraiment histoire de trouver quelque chose à redire pour justifier mon non-salaire.

L’espion que j’aimais

Si vous n’êtes pas allergique au fantastique, à l’humour et aux complots, je ne saurai que trop vous conseiller de découvrir rapidement Au service surnaturelle de sa Majesté. En plus, un livre qui met les Belges dans le rôle des bad guys ne peut qu’être cher à mon coeur. Il y a une suite de disponible, « Agent double », qui m’attend sur ma pile de lecture. C’est un univers d’une énorme richesse et qui recèle des infinités de possibilités, il aurait été dommage de s’arrêter là.

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