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Redrum

  • Année de publication: 2012
  • Pages: 250 (227 pour le poche)
  • Auteur: Jean-Pierre Ohl
  • Éditeur: L’Arbre vengeur (Folio SF pour la version poche)

De quoi ça parle?

Stephen Gray est un spécialiste de Kubrick à une époque où le cinéma n’intéresse plus qu’une poignée d’érudits. Lui et d’autres cinéphiles sont invités par le créateur de la Sauvegarde, procédé permettant de préserver la personnalité des disparus. Aucun des invités ne sait que est le but de cette invitation. Peut-être vont-ils lancer un nouveau podcast?

Et alors, t’as aimé?

Kubrick-à-brac

Un bouquin de SF qui veut s’attaquer à Kubrick, forcément ça intrigue le cinéphile. Quand en plus, il est accompagné d’une recommandation personnalisée d’un libraire de goût, la lecture devient quasi-obligatoire. Le roman de Ohl est un roman assez court : 227 pages pour sa version poche. Ou on peut le voir autrement, 227 pages, c’est un peu long pour une nouvelle. Les histoires de sauvegarde de personnalités, les questionnements sur la réalité, tout ça est un domaine assez bien exploré de la science-fiction, ne serait-ce que par le génial Phillip K. Dick. Et malheureusement, sur cette partie là, Ohl révèle trop tardivement ou discrètement ses cartes et n’explore pas suffisamment le fonctionnement et les enjeux de sa Sauvegarde. Ce qui fait qu’il n’apporte, selon moi, pas grand chose au genre. En terminant le bouquin, je suis un peu resté un peu sur ma faim ave l’impression d’avoir lu une nouvelle étirée.

Kubrickube

Mais le roman possède aussi un certain nombre de qualités. Tout d’abord, son amour indéniable du cinéma est très bien utilisé pour donner de la chaire à son histoire. Les références sont nombreuses et variées. Mais elles semblent se cantonner à une certaine époque du cinéma. Ce qui semble logique vu le côté passionné voir maniaque du héros. Bien sûr celles sur Kubrick sont les plus nombreuses. Le réalisateur est au centre de l’intrigue comme le suggère le titre du roman. Le bouquin offre ainsi de très bons dialogues et des scènes assez géniales et originales sur l’analyse de son oeuvre. Il faut toutefois, je pense, bien connaître Kubrick pour saisir les références et réflexions. Ne connaissant pas Barry Lyndon sur le bout des doigts, j’avoue avoir été un peu largué lors d’un passage qui dissèque la signification d’un baiser. Mais ce n’est pas gênant pour suivre l’intrigue et le développement du personnage principal qui s’avère assez riche et complexe. Le roman étant centré sur lui, j’ai un peu regretté de ne pas en apprendre plus sur certains autres personnages. Certains semblaient vraiment intéressants. Mais ça ne servait pas le récit.

Not so shinning

Redrum est donc un bouquin plutôt sympa à lire surtout pour les amoureux du cinéma. Pour les amateurs de SF, ils auront peut-être un goût de trop peu et un sentiment de déjà-vu.

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