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Chainsaw Man T.1 à 4

  • Année de publication: 2020
  • Éditeur : Kazé
  • Tomes : 4 (En cours)
  • Nombre de pages : 180 à 200 pages
  • Auteur : Tatsuki Fujimoto

De quoi ça parle?

Denji veut devenir le plus grand ninja, pirate, bushi. Denji n’a pas vraiment d’ambition si ce n’est d’avoir un repas chaud, un logis et si possible peloter des poitrines. Car Denji a toujours vécu dans la misère, devant même vendre ses organes pour survivre. Mais tout ça change, le jour où il fusionne avec un démon qui lui confère de la puissance et une tête de tronçonneuse.

On veut pas tous devenir le seigneur des pirates.

Et alors, t’as aimé?

Un manga aux découpages efficaces

Fujimoto avait surpris son monde avec sa première oeuvre Fire Punch. On y suivait l’histoire d’un homme immortel mais condamné à brûler vif. L’oeuvre était sombre, glauque mais possédait un grain de folie et d’humour qui en faisait un cocktail surprenant. Je n’ai pas été totalement convaincu par l’oeuvre dans son ensemble, mais il y avait là indéniablement une patte d’auteur nourri de pop culture. Et le voilà qui débarque dans le très prestigieux Shonen Jump, la maison de One Piece, Naruto et consort. Une fusion improbable, un peu comme celle du héros.

Et ce mélange nous offre le meilleur des deux mondes. On retrouve la folie et l’énergie de Fujimoto mais celles-ci sont apparement canalisées par son éditeur pour livrer un shonen à l’efficacité redoutable. En effet, une publication dans le Jump doit être un rouleau compresseur pour espérer y survivre. On retrouve ainsi des archétypes plutôt traditionnels dans les personnages principaux, mais Fujimoto les pervertit, détourne pour donner de l’originalité à son univers mais surtout un humour vraiment efficace et salvateur. Car Chainsaw Man est gore, violent et sombre et sans cet humour qui qui permet de donner un peu de distance au lecteur, la série serait une pure série d’horreur. Mais ici, cela reste relativement léger si on est pas gêné par les gerbes de sang et démembrages (si, si je vous assure). Et il y a ce rythme dingue. Comme pour Fire Punch, Fujimoto semble ne pas vouloir se laisser enfermer dans une intrigue planplan qui se déroule tranquillement. Les évènements et surprises s’enchaînent et il est bien difficile de deviner où il va nous emmener. Si je devais relever un défaut, ce serait peut-être sur l’aspect graphique. Fujimoto a un trait assez nerveux et pas très propre qui donne parfois une impression de maladresse, voir de bâclage. Certains visages sont franchement loupés. Mais c’est aussi ce côté brut allié à un excellent découpage qui permet de donner toute la puissance et la démesure aux scènes d’action.

Ces premiers tomes de Chainsaw Man sont donc une totale réussite. Drôle, nerveux et ryhmé, il n’y a pas grand chose à leur reprocher et j’ai vraiment hâte de lire la suite.

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