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Désolation

  • Année de publication: 2020
  • Pages: 144 pages
  • Auteur: Jean-Philippe Jaworski 
  • Illustration: Melchior Ascaride
  • Éditeur: Les Moutons Electriques

De quoi ça parle?

Une caravane de braves guerriers nains et de gnomes vont s’aventurer sur le territoire d’un terrible dragon endormi.

Et alors, t’as aimé?

Petit mais costaud

Désolation est la nouvelle production des Moutons Electriques dans leur collection de romans graphiques. Je vous avais parlé, il y a déjà quelques temps, du surprenant Ce qui vient la nuit. On retrouve ici à nouveau le talentueux Melchior Ascaride aux illustrations. Quand au texte, il est l’oeuvre de Jean-Philippe Jaworski. Comme beaucoup de monde, j’ai eu un coup de coeur pour cet auteur en lisant Gagner la guerre. Coup de coeur qui s’est confirmé avec sa nouvelle saga de fantasy les Rois du monde en cours de publication chez les Moutons. Il a un vrai talent d’écriture et de narration qui m’emporte à chaque fois. J’étais donc assez impatient de voir ce qu’allait donner la collaboration de ces deux artistes talentueux.

Et le résultat que nous avons sous les yeux n’est pas qu’une addition de talents mais une multiplication de ceux-ci. Le texte et le dessin sont étroitement entremêlés, toujours au service du récit, de l’ambiance. Dès les premières pages, je me suis retrouvé plongé dans l’histoire. Et le récit étant finalement assez court, je l’ai lu d’une traite, attendant avec fébrilité l’apparition du dragon. Comme pour ce qui vient la nuit, les images n’étaient pas uniquement là pour illustrer le texte. Elles ont permis de participer à cette immersion dans le récit. J’ai trouvé qu’elle dégageaient une puissance d’évocation assez dingue. L’utilisation de la bichromie, de textures les rendaient presque palpables, donnait corps au récit.

En lisant le texte, on ne peut s’empêcher de penser à Tolkien et au Seigneur des Anneaux, le 4ème de couverture y fait d’ailleurs référence. Et si le spectre de la Moria plane dans les couloirs des mines, ce n’est pas qu’un hommage, Jaworski y a insufflé son style, son univers. Car en à peine 140 pages, il crée tout un contexte, un monde, des relations de castes entre les différents protagonistes et l’extérieur. Il y a une richesse incroyable pour un récit qui n’est finalement qu’une troupe de gens tentant de traverser un territoire hosile

Mon seul regret est que le livre soit dans un petit format souple. J’aurai bien aimé avoir une édition un peu plus grande et luxueuse pour mieux mettre en valeur le travail graphique. En tout cas, je vous conseille vivement sa lecture.

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