Godzilla x Kong : Le Nouvel Empire

• Année de sortie : 2024
• Durée : 115 min
• Réalisateur: Adam Wingard
• Acteurs principaux: Godzilla, Kong
• Titre original : Godzilla x Kong : The New Empire
• Pays d’origine: USA

De quoi ça parle?

Depuis le dernier film, Godzilla et Kong vivent tranquillement chacun de son côté. Mais comme il faut bien faire un nouveau film, ils vont rempiler et distribuer des patates de forains à des monstres divers et variés.

Et alors, t’as aimé?

La Terre Creuse et touche le fond?

J’avais assez moyennement apprécié la première rencontre entre les titans. Mais, comme je suis une personne consciencieuse et surtout que j’ai une grosse faiblesse pour les gros monstres, je me suis quand même risqué d’aller voir cette suite. En IMAX et en 3D, s’il vous plait !

Après avoir revu le film précédant la veille, j’allais un peu avec des pieds de plomb, voire cette suite qui semblait vendre une Planète des Singes Géants. Finalement, j’ai passé un plutôt bon moment. Les scénaristes ont eu la bonne idée de fastfuriser leur histoire en lâchant la bride aux monstres et aux scènes d’action et ne se prenant pas pour ce qu’ils ne sont pas. Certains y verront du cynisme. J’y vois du génie! Contrairement au précédent, le casting humain a subi une sérieuse cure d’amaigrissement. Les humains sont présents à la marge pour nous expliquer les enjeux de l’histoire de cette lutte entre titans où l’humanité n’est finalement que spectatrice. On se retrouve ainsi avec de nombreuses séquences muettes où les créatures hurlent, gesticulent, communiquent. Un bel hommage aux films de Chaplin et Keaton quand le corps était le seul moyen d’expression.

Pour la réalisation, Wingard montre toujours certaines limites. Le gigantisme de Kong et compagnie est rarement bien mis en valeur, peut-être justement, car l’élément humain est complètement mis de côté. On voit de nombreuses villes se faire détruire, mais on ne ressent pas réellement l’énormité de ce qu’il se passe. Sûrement est-ce là un hommage déguisé au tokusatsu, le nom donné aux effets spéciaux des premiers Godzilla quand le monstre était interprété par un homme dans un costume. Mais, les scènes d’action sont suffisamment riches en rebondissements, trouvailles visuels ou idées loufoques qu’on oublie ce manque d’inspiration de la réalisation pour savourer la distribution de mandales et de rayons destructeurs. 

Le Monsterverse a oublié les ambitions artistiques de ces débuts pour devenir un divertissement bas du front à la Fast Furious où Vin Diesel et Dwayne Johnson sont remplacés par un gorille géant et un gros lézard radioactif. Ce genre de films n’est pas pour tout le monde et est réservé aux esthètes, de ceux qui sont capables de voir au-delà de la profusion d’images numériques et de distinguer cette déclaration d’amour au cinéma d’antan quand il n’était qu’une attraction de fête foraine.