Salle de projection

Godzilla Vs Kong

  • Année de sortie : 2021
  • Durée : 113 min
  • Réalisateur: Adam Wingard
  • Acteurs principaux: Godzilla, King Kong
  • Pays d’origine: USA

De quoi ça parle?

Deux gros monstres se balancent des patates de forains pendant que des petits groupes d’humains font n’importe quoi.

Et alors, t’as aimé?

Il n’y pas que la Terre qui est creuse

Si vous suivez le blog depuis un petit moment, vous savez que je suis plutôt client des films du Monsterverse. Même si ils ont leurs défauts, j’ai plutôt bien aimé King of Monsters et Skull Island. Et j’étais vraiment impatient de voir ce qu’allait donner la rencontre de ces deux monstres mythiques que sont Godzilla et Kong. Il y a peu, je vous avais déjà dit que les crossovers pouvaient s’avérer un exercice souvent foireux. Et malheureusement, le film de Wingard est clairement dans cette catégorie.

Quand on va voir un film de ce type, on ne s’attend pas à voir un chef d’oeuvre du cinéma. Ou alors, on risque d’être sérieusement déçu. Ce que je cherche pour ma part, c’est du grand spectacle, de la fureur, de la destruction et du frisson. Je ne demande pas non plus un scénario léché mais qu’il tienne au moins un minimum debout. Et malheureusement, ils n’ont même pas su assurer le strict minimum. Et cela se sent dès les premières minutes où nous est donné à observer un Kong matinal qui se gratte le postérieur dans une attitude nonchalante. Cette courte séquence est symbolique de l’esprit qui anime le film. Il n’y a aucun respect pour ses monstres du cinéma. Alors oui Godzilla et Kong ont eu leur lot de films ratés. Mais ils restent néanmoins des créatures mythiques qui ont marqué l’imaginaire collectif. Et si on veut les utiliser correctement, il faut leur conserver cette aura mythologique. Et Wingard passe complètement à côté de cette composante. Comme s’il n’avait pas vraiment compris le matériau qu’il avait entre les mains. Kong et Godzilla sont filmés avec les pieds, ne sont jamais mis en valeur. Les combats se déroulent mollement et sans énergie. Il n’y a aucune scène de combat qui a fonctionné pour moi. Si on rajoute à ça des effets de lumières et d’environnement complètement loupés, on se retrouve devant une bouillie numérique sans saveur et sans relief. Le film est tout simplement laid. Ce qui est dommage car jusqu’ici, j’avais plutôt apprécié les différents parti pris artistiques des précédents films qui avait tous au moins une ou deux scènes qui marquaient la rétine comme le saut en parachute du premier Godzilla. Alors peut-être que le visionnage sur un écran de télé a renforcé les défauts et que l’expérience aurait été plus immersive au cinéma. Mais j’ai quand même de sérieux doutes. Et je suis quand même l’homme qui a aimé Pacific Rim Uprising, c’est vous dire mon seuil de tolérance pour les films de gros monstres.

Quelques mots quand même sur le scénario. Il est totalement pété. Les personnages sont inutiles et inexistants. Certains sont présentés comme des menaces potentielles et disparaissent en un clin d’oeil dans l’indifférence la plus totale. Kyle Chandler apparait au début du film pour ne réapparaître qu’à la fin en coup de vent. Une petite pensée également pour Brian Tyree Henry, génial dans Atlanta, qui fait avec ce qu’on lui donne, c’est à dire pas grand chose. Mais les personnages humains ne sont pas les seuls laissés pour compte. La Terre creuse aurait pu offrir de beaux enjeux, une occasion d’offrir un spectacle visuel assez unique. Mais ce ne sera qu’un évènement vite évacué pour servir une intrigue que je ne suis toujours pas certain d’avoir compris. Un peu comme dans un film porno, on dirait que les scénaristes se sont sentis obligés de meubler en attendant les scènes où les corps vont enfin se frotter. Et quand ils vont finalement s’affronter, ce sera dans une ville dépourvue d’humains, enlevant toute impression de gigantisme et de catastrophe. Comme si un gosse s’amusait à détruire ses légos avec des grosses figurines de monstres.

Je ne vais pas perdre plus de temps à relever tous les défauts du film, je pense que le message est passé. Je vous le déconseille fortement. Ce n’est même pas digne d’un plaisir coupable.

Trailer

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