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Made in Abyss T.1 à 6

  • Année de publication: 2018
  • Éditeur : Ototo
  • Tomes : En cours (6 en septembre 2019)
  • Nombre de pages: 180-200
  • Auteur: Akihito Tsukushi

De quoi ça parle?

De tout temps, les Hommes ont eu envie de pénétrer des trous. Rico, une jeune fille inexpérimentée mais passionnée rêve de s’enfoncer dans l’Abysse et de découvrir les créatures qui l’habitent.

Méfiez vous des dessins trop pipous

Et alors t’as aimé?

On se fait l’abysse?

Made in Abyss a débarqué chez Ototo l’année dernière ainsi que son adaptation animée chez Wakanim. Et immédiatement, les retours ont été très bons. Toujours à la recherche de bonnes histoires, je me suis finalement décidé au grand plongeon et suis parti explorer cet fameux Abysse. Ma première impression est que c’est rudement joli! Tsukushi porte beaucoup de soin aux dessins de ses personnages et leur donne un côté tout mignon qui tranche radicalement avec les horreurs de l’Abysse. Car la deuxième impression est que c’est rudement glauque! Cet univers recèle de terribles monstres et dangers comme les malédictions. Ces mystérieux coups du sort qui s’abattent sur quiconque veut remonter d’un niveau dans l’Abysse. Cela va d’une simple vertige en passant par “se vider de son sang par tous les trous” à la mooooort… Ne vous fiez pas aux dessins pipous, Made in Abyss n’est pas à mettre en toutes les mains. Vous voilà maintenant prévenus, amorçons la descente.

Je vous avais dit que c’était un peu glauque

Non cet abysse n’est pas pour les jeunes gens

Les deux, trois premiers tomes m’ont plutôt plu, même si je me garderai bien d’utiliser des superlatifs et de crier au génie. On aborde cet univers à travers les yeux de Legu, robot amnésique que Rico prend sous son aile. Et on découvre ainsi la culture des caverniers, ce qu’est l’abysse et les dangers qu’elle recèle. On comprend assez vite que c’est un monde sans pitié où la moindre erreur peut-être fatale. Le contraste entre les personnages tout mignons et les horreurs qui leur arrivent fonctionne très bien et donne son “charme” à la série. On s’aperçoit aussi qu’il n’y a pas que les monstres des abysses à redouter mais aussi la méchanceté et l’esprit tordu des humains. Les deux héros vont devoir face à des horreurs assez inimaginables.

Malheureusement, la noirceur de certains personnages n’a d’égale que la noirceur des dessins. Et ça sera mon principale reproche à cette série. Tsukushi met beaucoup d’attention et de détails pour ces personnages mais à trop vouloir mettre de la noirceur, on y voit finalement plus grand chose. Alors, il y a bien eu quelques problèmes d’impression de la part d’Ototo sur les tomes 4 et 5, mais je ne trouve pas que le tome 6 soit plus lisibles. J’ai parfois l’impression que cette noirceur est un peu utilisé comme un cache-misère. Je ne nie pas le talent de Tsukushi, mais je suis plutôt déçu par ses décors. Je les trouve flou et assez vides, j’ai vraiment du mal à me représenter l’abysse. Alors c’est peut-être voulu car forcément, il ne doit pas faire grand jour dans ce trou, mais l’aspect un peu brouillon des monstres ou de certains équipements, me laisse à penser que tout ça n’est pas le point fort de l’artiste. Et comme il en a conscience, il masque un peu ça sous des effets de style et de l’encre noir. Malheureusement, ça rend les choses assez confuses et j’ai vraiment eu du mal à aller au bout de ma lecture surtout que son découpage et ses ellipses ne sont pas toujours très clairs.

Et l’Abysse s’abîma.

Et ainsi, au fil des tomes et de la progression des héros, mon intérêt pour Made in Abyss s’amenuisa. Je ne sais pas si ça vient du ton du manga, un étrange mélange d’humour pipicaca et de sombritude, mais je me suis rendu compte que malgré les horreurs qui affligeaint les personnages, je m’en moquais un peu. Je n’avais finalement qu’assez peu d’intérêt pour eux ou leur quête. Alors, il y a bien sûr la curiosité de découvrir quel truc tordu va encore inventer le mangaka. Et cette curiosité malsaine n’est pas suffisante pour que j’ai envie de poursuivre la série, ni les quelques mystères disséminés mais qui sont finalement assez classiques. L’humour graveleux et les illustrations coquines de couverture m’ont aussi un peu mis mal à l’aise vu le très jeune âge des protagonistes.

J’avoue ne pas bien saisir l’unanimité autour de cette oeuvre. Le concept est certes assez original, mais je trouve que l’exécution souffre de bien trop de défauts pour en faire une série incontournable. Je ne pense pas allez plus loin, ayant fini ma lecture du tome 6 en mode automatique.

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