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Monkey Man

Affiche du film
  • Année de sortie : 2024
  • Durée : 121 min
  • Réalisateur : Dev Patel
  • Acteurs principaux: Dev Patel, Sikandar Kher
  • Pays d’origine: USA, Canada

De quoi ça parle?

Un Jeune Indien tente de s’infiltrer au sein de l’élite du pays pour mener à bien sa vengeance.

Et alors, t’as aimé?

Rasam de phallanges épicé

Qu’il en fait du chemin le petit Dev Patel depuis ses débuts dans Skins ! Le voici maintenant à la réalisation de son premier film où il tient le premier rôle ! Monkey Man est vendu comme un John Wick à Mumbai et j’étais donc plutôt intrigué de voir ce que cela pouvait donner. Le film d’action est un exercice bien particulier qui nécessite un certain talent pour chorégraphier et mettre en scène les scènes de combat sous peine de perdre complètement son spectateur.

Image du film

Monkey Man est le premier film type. Il donne l’impression que son réalisateur a voulu tout mettre d’un coup. Cela en fait un film généreux, mais peut-être trop pour son propre bien. En effet, l’intrigue est à la fois simple dans son déroulé, mais aussi très touffue dans les thèmes qu’elle aborde, qu’ils soient personnels, culturels ou politiques. Au niveau de la réalisation, dès les premiers plans du film, ce qui surprend, c’est la beauté des images et de la photographie. Patel semble vouloir y apporter beaucoup de soin et ne pas livrer un film banal. Son montage nerveux, ses cadrages secoués et proches des corps donnent beaucoup d’intensité. Cette agitation perpétuelle a pu me fatiguer à un moment. Pourtant, elle permet aussi de retranscrire l’état émotionnel d’un héros traumatisé par son passé et plein de rage, mais également l’effervescence dans les bas-fonds d’une mégalopole indienne. À noter qu’en bon film de combat, Patel n’oublie pas le fameux training montage. Toutefois, au lieu d’utiliser une musique motivante à la Rocky, il va se faire sous la forme d’un dialogue sonore entre les coups du héros sur un sac de frappes et les percussions d’un musicien indien. C’est un très beau moment et assez symbolique de ce film dans lequel le jeune Britannique rend hommage à ses racines indiennes.

Concernant les combats, ils sont une franche réussite et d’une violence assez crue et animale. Ça cogne fort, saigne et lacère. Même si la grande séquence finale peut effectivement rappeler John Wick, notamment sur le travail des lumières et le costard noir, je trouve que la comparaison s’arrête là. On est loin de la réalisation millimétrée et un peu froide. Ici, on filme au plus près des corps et le spectateur se retrouve au cœur de la lutte. Surtout, on est submergé par les émotions d’un héros qui a bien du mal à les contenir. Ce qui change beaucoup les enjeux des scènes d’action. Un grand merci à Jordan Peele d’avoir permis à ce film de sortir en salle après le refus de Netflix de le diffuser sur sa plateforme pour ne pas froisser les autorités indiennes en diffusant ce film assez critique sur la droite nationaliste locale.

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