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The First Slam Dunk

Affiche du film
  • Année de sortie : 2023
  • Durée : 124 min
  • Réalisateur: Takehiko Inoue
  • Acteurs principaux: Shugo Nakamura, Subaru Kimura
  • Pays d’origine: Japon

De quoi ça parle?

L’équipe de basket du lycée Shohoku se retrouve face à l’invicible équipe de Sannoh. L’occasion pour Ryota, le meneur de jeu, de repenser à ce grand frère disparu trop jeune et amoureux de basket.

Et alors, t’as aimé

Animation All-Star

Slam Dunk est à la base un shonen sportif paru dans les années 90. Œuvre culte au Japon, elle a poussé des centaines, voire des milliers de jeunes Japonais à enfiler les baskets et à dribler. En France, si le manga a un noyau dur de fans, j’ai l’impression qu’il a beaucoup moins marqué les esprits, contrairement à un Kuroko no Basket paru bien des années plus tard. Pour ma part, je l’ai découvert dans les années 2000 et il fait partie des BDs que je relis intégralement tous les 3-4 ans. Car Slam Dunk est effectivement dans la discussion pour le GOAT (Greatest of All-Time) des mangas. Il est tout d’abord très drôle, superbement dessiné et vous plonge au cœur de matchs palpitants qu’on peine vraiment à arrêter en cours de route. Généralement, lors de mes relectures, je me couche très, voir trop tard, car même si je connais l’issue par cœur, je ne peux pas résister au suspens. Inutile de vous dire que j’étais plus qu’impatient de découvrir le film, qui plus est, réalisé par Takehiko Inoue, l’auteur lui-même. Sorti à l’été 2023, j’ai réussi à le voir en salle, mais je n’en avais pas parlé ici. Je profite donc d’un revisionnage en Blu-ray et VOSTFR pour corriger cet oubli.

Image du film.
Deux enfants jouent sur un playground

The First Slam Dunk prend un parti pour le moins original qui permet de surprendre et de satisfaire les lecteurs du manga tout en emportant les néophytes (ma dame a adoré). En effet, Inoue prend le parti d’adapter le match le plus culte du manga où tous les enjeux personnels des personnages atteignent leur conclusion et, en parallèle, il va s’intéresser au passé du meneur de jeu de Shohoku. En effet, plutôt que de focaliser son intrigue sur Sakuragi, le bouillonnant héros du manga, il va creuser le personnage de Ryota qui avait finalement été assez peu développé dans le manga. C’est donc une intrigue 100% originale de ce côté-là. Très forte et chargée en émotions, elle va aborder  la question du deuil, l’impact de celui-ci sur les relations familiales, mais aussi comment vivre avec l’ombre du frère. Ces flashbacks permettront d’apporter un peu de respiration et de calme bienvenus au milieu des séquences de match suffocantes.

Car Inoue et ses équipes ont réussi quelque chose d’assez incroyable au niveau des matchs. Pour réaliser l’animation des scènes de basket, l’équipe a utilisé principalement de la 3D mais également du dessin traditionnel tout en gardant le style graphique du mangaka. Ce mélange de techniques permet d’être au plus prêt des corps et de permettre à la caméra de virevolter et d’offrir des plans spectaculaires, tout en étant d’un grand réalisme. On sent le poids des corps, l’odeur de la sueur. Je peux vous dire que j’en ai bouffé des films de basket et je pense que je n’ai jamais ressenti une telle implication dans l’action. Le tout est très bien mis en valeur par un montage efficace et une très bonne bande son qui sait se faire discrète dans les dernières secondes du match qui sont une leçon de narration visuelle. Inoue utilise tout ce qui est à sa disposition, les images, le montage, le son, pour faire ressentir au spectateur ce paradoxe où le temps semble s’étirer à l’infini, mais où tout va très vite. C’est vraiment époustouflant !

Image du film
Vue en Plongée d’un joueur de basket se préparat à récupérer un rebond.

The First Slam Dunk n’a pas eu la distribution d’un Spiderverse ou d’un Miyazaki et n’a donc pas renversé le box-office. Mais, si vous ne croyez pas le fan aveugle que je suis, vous pouvez faire confiance à ma dame (qui ne connait absolument rien au basket vu les questions posées pendant le film) qui a adoré au point d’envisager le manga. Car Inoue donne toutes les clés au spectateur pour comprendre les différents enjeux du match sans avoir besoin de connaître les 31 volumes en les insérant de manière organique à l’action. Là, aussi, c’est une belle prouesse qui mérite toute notre admiration.

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