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Uderzo l’irréductible

  • Année de publication: 2019
  • Pages: 256
  • Auteur: Numa Sadoul
  • Éditeur: Hachette

De quoi ça parle?

Numa Sadoul retranscrit les longs entretiens qu’il a eu avec Albert Uderzo en 1999 et 2015. L’occasion de parler de sa vie, son oeuvre et les gens qu’il a connu.

Et alors, t’as aimé?

Astérix et périls

J’ai découvert l’excellent travail de Numa Sadoul à l’occasion de la lecture de son livre d’entretien avec Jean Giraud. Outre le plaisir d’en apprendre plus sur un auteur que j’admire, je trouvais intéressant le principe de mener les interviews avec plusieurs années d’écart. C’est l’occasion de voir l’évolution de l’homme et de l’artiste. Alors quand j’ai vu qu’Hachette publiait un livre d’entretiens sur Uderzo, j’étais forcément ravi. Goscinny et Uderzo, à travers Astérix, m’ont donné la passion de la BD. C’est donc un peu à cause d’eux que vous perdez du temps à lire ces quelques lignes aujourd’hui.

Et bien c’est un sentiment mitigé qui ressort à la lecture de ce livre. On y apprend beaucoup de choses. Sadoul parcourt avec lui toute sa vie. On y découvre ses débuts, sa collaboration avec Charlier et Goscinny, la naissance d’Astérix. J’ai découvert également toute la bataille judicière qui l’a opposé à Dargaud pour récupérer les droits de sa création et également l’hostilité qu’il a rencontré dans la profession à cette occasion. Bref, une lecture enrichissante qui permet de découvrir en creux l’homme derrrière l’artiste. Je suis, en revanche, un peu resté sur ma faim sur le volet artistique. Uderzo n’explique son travail qu’à de rares occasions et parfois s’arrête en disant que ça va ennuyer les gens. C’est bien dommage car ces rares passages m’ont beaucoup plu. A noter qu’il y a de magnifiques illustrations et crayonnés qui permettent d’admirer le travail de l’artiste. Un autre défaut, qui apparait quand on lit le livre d’une traite, c’est qu’il y a quand même pas mal de redites d’un entretien à l’autre, même dans ceux menés à quelques jours d’intervalles. Je comprends la volonté de tout retranscrire, mais je n’aurai pas craché sur un peu d’élagage.

Je ne saurai donc vous dire si je vous recommande la lecture ou pas. Peut-être que pour les fans de l’artiste comme moi, la lecture peut valoir le coup. Mais sinon, orientez vous plutôt vers celle de Moebius. Il faudra également un jour que je récupère les entretiens de Franquin auquel Uderzo fait souvent référence.

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