Crawl
- Année de sortie : 2019
- Durée : 88 min
- Réalisateur : Alexandre Aja
- Acteurs principaux: Kaya Scoledario, Barry Pepper
- Pays d’origine: USA
De quoi ça parle?
Une jeune femme et son papa sont coincés avec des alligators en plein coeur d’un ouragan.
Et alors, t’as aimé?
Gator raid
J’aime bien les films de monstres, je vous l’ai déjà dit ici. Mais pas besoin qu’ils soient gros comme King Kong ou Godzilla. Ca peut être des requins, des piranhas, des Gremlins ou comme ici des alligators. Et j’aime aussi beaucoup Alexandre Aja qui possède un vrai savoir-faire dans le film de genre.
Et une fois de plus, il ne déçoit pas. Le film s’avère terriblement efficace. On oublie bien vite les CGIs pas toujours réussies pour se laisser entraîner avec les deux héros dans cette lutte pour la survie. La bonne idée d’Aja est d’avoir placé les protagonistes dans les soubassesments d’une maison. Ils se retrouvent ainsi dans une endroit sombre, étriqué et claustrophobique qui renforce la menace. Si on rajoute à ça la montée du niveau d’eau à cause d’un ouragan déchaîné, les héros et le spectateur se retrouvent dans une situation complètement anxiogène et stressante. La réalisation d’Aja est propre et soignée, un aspect malheureusement souvent négligée dans ce genre de production. Ici, on sent que la production lui a donné les moyens de donner vie à son histoire. C’est également avec plaisir que j’ai retrouvé Kaya Scoledario que j’avais adorée, il y a des années de ça dans la série Skins. La jeune adolescente a bien grandi et livre une performance solide et physique qui contribue à la réussite de ce film. Une vraie survival girl comme nous en offre régulièrement le cinéma.
Alors bien sûr, le film n’est pas exempt de défauts. Les personnages et le scénario sont assez clichés et prévisibles. Il y a également quelques séquences qui m’ont fait hausser un sourcil quand on connait la force des mâchoires d’un alligator. Mais emporté par le rythme et la tension du film, cela ne m’a pas spécialement gêné. Je tiens également à signaler que l’amateur de chaire sanguinolente restera un peu su sa faim contrairement aux sauriens. En effet, malgré un nombre raisonnable de victimes, on ne peut pas dire que ce soit très spectaculaire ou graphique. Je m’en moque un peu, mais c’est parfois aussi un des attraits de ce genre de production.
Après Crawl, tu es en nage
Crawl ne gagnera jamais de statuettes, mais il saura gagner le coeur des amateurs d’émotions fortes. Aja réalise un film solide qui tel un alligator ne relâchera pas sa prise, une fois qu’il vous aura happé.