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Omega Men

  • Année de publication: 2015 à 2016 (2019 pour la VF)
  • Éditeur : DC Comics (Urban Comics pour la VF)
  • Épisodes : 12 issues (1 volume pour la VF)
  • Nombre de pages : vingtaines de pages par issues (296 pour la VF)
  • Scénariste: Tom King
  • Dessinateur principal: Bagenda Barnaby

De quoi ça parle?

Les Omega Men, des gilets jaunes galactiques et radicalisés ont pris en otage un Green Lantern, sorte de policier de l’espace pour renverser un gouvernement brutal et despotique.

Et alors, t’as aimé?

Oh mais gars, c’est quoi ce truc?

Les Omega Men ont été créés dans les années 80 par Marv Wolfman et Joe Staton pour DC comics. Depuis, un scénariste décide de temps à autres de les sortir du placard le temps de quelques épisodes. Voilà tout ce que je connaissais de ce groupe avant la lecture de ce comics. Mais alors pourquoi avoir jeté mon dévolu sur ce gros pavé? Et bien sur la couverture, il y avait le nom de Tom King. Et si vous avez lu ma critique de Mister Miracle, vous savez que j’aime généralement ce que fait le scénariste. C’est donc en ne sachant rien sur l’histoire ou les personnages que j’ai entamé ma lecture.

C’était pas ma guerre

Les premiers épisodes m’ont un peu déstabilisé. Comme le Green Lantern, Kyle Rayner, on se retrouve embarqué dans un conflit auquel on ne comprend pas grand chose. Tom King laisse plein de zones obscures qui seront éclairées par la suite si le lecteur n’a pas abandonné d’ici là. J’ai, en effet, trouvé la narration assez aride et parfois ardue à suivre. Certaines ellipses ne sont pas toujours compréhensibles et les enjeux du récit se révèlent au compte-goutte. Je pense que j’aurai suivi cette série sur un rythme de parution mensuelle, j’aurai lâché l’affaire après 2, 3 numéros. Mais voilà, comme Urban a eu la bonne idée de tout publier en un seul volume, j’ai malgré tout dévoré l’histoire.

Ambiance, ambiance…

Tout est bien mais ne finit pas forcément bien

Car plus que le récit d’une guerre qui sera rapidement expédié, King propose une réflexion intéressante sur le thème de la fin justifie-t-elle les moyens. Les Omega Men sont bien loin de l’image traditionnelle des héros. Ce sont des personnages ambigus aux motivations apparemment louables mais aux méthodes discutables. Peu à peu, on découvrira ce qui a mené chacun d’entre eux à participer à cette révolution sanglante quitte à renier leurs idéaux. C’est d’ailleurs assez surprenant de voir le Green Lantern Rayner sombrer dans cette folie et cette guerre meurtrière. C’est peut-être un point qui fera tiquer les connaisseurs de l’univers DC. Personnellement, ça ne m’a pas vraiment géné et j’ai lu avec beaucoup de plaisir cette histoire qui ne cherche pas à imposer sa morale. L’ambiguïté du récit atteindra son apogée dans une conclusion totalement démoralisante et sombre qui m’a laissé un drôle de gout dans la bouche. Pour la partie graphique, Barnaby fait le taf, son trait est agréable et surtout il réussit à donner vie à cet univers riche et foisonnant peuplé de civilisation et culture en tout genre.

Omega Men est une oeuvre dure et sans concession. Parfois difficile d’accès, elle récompensera le lecteur persévérant et le poussera à se questionner. A noter, quiIl est inutile de connaître quoi que ce soit à l’univers DC pour apprécier ce récit. Une vraie réussite de la part de Tom King.

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