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Mech Cadet Yu

  • Année de publication: 2017 à 2018 (2018-2019 en VF)
  • Éditeur : Boom! Studios ( Paperback en VF)
  • Épisodes : 12 issues (3 tomes en VF)
  • Nombre de pages : vingtaines de pages par issues
  • Scénariste: Greg Pak
  • Dessinateur: Takeshi Miyazawa
  • Coloriste: Triona Farrell
  • Titre VF : Mech Academy

De quoi ça parle?

Stanford Yu vit avec sa mère, femme de ménage, sur une base militaire où on entraîne des jeunes de son âge à devenir pilote de robots géants. Son avenir est tout tracé, il prendra certainement la relève de sa mère. Ce qui le fait moyennement kiffer. Mais v’là-t’y-pas qu’il est choisi par un de ces robots pour devenir son pilote.

Tu veux être mon copain?

Et alors, t’as aimé?

Une BD du Pak, j’accours.

A la lecture de mes critiques de Godzilla, king of monsters ou de Kong: Skull Island, vous devez vous douter que si j’aime les gros monstres, j’ai aussi une certaine affection pour les gros robots qui leur tapent dessus. Mais sorti des licences Transformers et Power Rangers, c’est un domaine assez peu exploité en comics à ma connaissance. Donc forcément, Mech Cadet Yu a suscité mon intérêt. Mais ce qui a surtout attiré mon attention, c’est la présence de Greg Pak au scénario. C’est un auteur solide dont j’aime beaucoup les idées et l’humour. Il arrive à toujours bien trouver le dosage entre humour et émotion. Il a un certain talent pour donner vie à ses personnages. La preuve en est sa création, Amadeus Cho, génie et ado d’origine asiatique. Créé comme sidekick irrévérencieux de Hulk puis Hercules, il est devenu depuis un personnage à part entière de l’univers Marvel. Dans son travail chez Marvel, je vous conseillerai son Planet Hulk qui peut être lu sans grande connaissance de l’univers.

5 cases pour poser un personnage.

Le cadet a des soucis

A une époque où il faut parfois attendre la fin du premier arc pour saisir les enjeux d’une série, Pak ne perd pas de temps. Dès la première issue, les personnages et leur caractère sont posés et les enjeux, au moins personnels, sont bien là. Les premiers épisodes vont se focaliser sur l’intégration de Stanford dans le corps des Cadets. Il devra faire face au mépris de ses nouveaux camarades et montrer qu’il a autant sa place que les autres, mieux nés. Mais plutôt que de nous assommer de tunnels de dialogues, Pak et Miyazawa prennent le parti de développer leurs personnages au cœur de l’action. Le fait que Stanford soit un fils d’immigrée sera aussi abordée avec beaucoup de finesse, sans que ça devienne didactique. Par la suite, les enjeux vont devenir moins intimes et plus classiques avec invasion de gros monstres et fin du monde au programme. Ce ne sera pas inintéressant, mais la série perdra un peu de ce qui me l’a fait aimer au départ. Pak et Miyazawa essaieront également de développer les relations hommes-machines qui seront un des enjeux dramatiques du final, mais je trouve qu’ils n’y arriveront jamais vraiment. Peut-être l’inexpressivité des méchas y est-elle pour quelque chose.

Une BD robo(t)rative

Mais je ne voudrai pas finir cette critique sur une note négative. Car tout au long des 12 épisodes, Pak et Miyazawa ne laisseront jamais le lecteur s’ennuyer. Les épisodes sont riches en action, en surprises et toujours menés pied au plancher. Les dessins de Miyazawa collent bien à l’histoire et je trouve que les designs de ses robots sont plutôt originaux et réussis. On est loin de l’imagerie des mechas japonais et c’est plutôt une bonne idée. Ca donne à la série une vraie identité visuelle. Au niveau des personnages, son trait, un peu japonisant, donne des bouilles très expressives aux personnages dont les sentiments, en bons adolescents, sont assez exacerbés. C’est d’ailleurs un autre point fort de la série, les relations entre les cadets et leurs parents. La mère de Yu qui veut à tout prix le protéger quitte à l’empêcher de réaliser son rêve. Le général qui nourrit de grandes ambitions pour sa fille et se montre sans pitié à son égard. Bref des relations familiales compliquées et qui ne sont pas facilités par l’invasion de gros monstres.

Des gros robots qui se frittent contre des gros monstres. Que demander de plus?

Une BD de vrais Mechs pour tous

Mech Cadet Yu est un agréable moment de lecture qui devrait plaire à un jeune public qui arrivera sans peine à s’identifier à ses héros qui se prennent la tête avec leurs parents et veulent réaliser leur rêve. Une BD familiale qui laisse tout de même un petit goût d’inachevé car il reste quelques questions sans réponse. Peut-être que Pak et Miyazawa nous offriront une seconde saison d’ici quelques temps. Car même si la fin est satisfaisante et riche en émotions, je ne dirai pas non à un retour dans cet univers et ses mystères. Pour info, Casterman a fini récemment sa publication en Français chez Paperback sous le titre Mech Academy.

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