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Rough

  • Année de publication: 1987 ( 2005 pour la VF)
  • Éditeur : Glénat
  • Tomes : 12
  • Nombre de pages: 180-200
  • Auteur: Mitsuru Adachi

De quoi ça parle?

Les familles de pâtissiers Yamato et Ninomiya se vouent une haine viscérale qui s’est propagé jusqu’aux enfants Keisuke et Ami. Les deux adolescents, férus de natation, vont se retrouver dans le même lycée.

Un manga sans petite culotte est-il un manga?

Et alors, t’as aimé?

Rough, un manga d’Adachi adachant

Publié initialement au Japon en 1987, Rough n’est pas un manga de première jeunesse. Il ne fait pas non plus spécialement l’actualité. Ce n’est pas non plus un gros hit incontournable (enfin, vous verrez à la fin de cette critique que si ce n’est pas un incontournable, je vous le recommande très chaudement). Alors pourquoi m’y suis-je intéressé, me demanderont les plus curieux d’entre vous. Et bien, ça fait des années que j’entends parler du talent de Mitsuru Adachi. Je le vois souvent listé dans les grandes références du manga aux côtés d’Otomo, Toriyama ou encore Tezuka dont je vous avais parlé ici. Donc quand je l’ai vu débarquer en numérique sur mon App, je me suis dit que c’était l’occasion ou jamais de m’y mettre.

Et je suis rapidement tombé sous le charme. On est ici face à une comédie romantique adolescente pur jus. Mais Adachi raconte tout ça avec énormément de talent et de finesse. L’histoire est composée de petits chapitres qui racontent des instants de vie autoconclusifs mais qui, mis bout à bout vont raconter l’évolution des relations et des aspirations des personnages. Car les deux héros vont bien sûr éprouver des sentiments l’un pour l’autre, mais vont aussi vouloir atteindre les sommets de leur sport. Mais ce n’est pas du tout traité comme du shonen nekketsu (Naruto, Eyeshield 21, Slam Dunk). Là, encore c’est abordé avec finesse, les héros ne se lançant pas dans de grandes déclarations enflammées, bien au contraire.

Le mangaka rappelé à l’ordre

On pourrait penser à me lire que l’histore pourrait être un peu guimauve ou trop sérieuse. Mais, l’humour est un autre point fort d’Adachi. En effet, il ne semble pas prendre son histoire trop au sérieux et s’amuse même régulièrement à briser le 4ème mur bien à l’instar d’une Gwenpool. On peut ainsi voir les personnages lire les précédents tomes pour vérifier s’il n’y pas une incohérence de la part du mangaka ou annoncer la fin du chapitre, voir même faire de la pub pour les autres séries de l’auteur. Cet humour donne un côté loufoque et décalé qui m’a régulièrement fait rire et qui, bizarrement, ne m’a pas fait sortir de la lecture. Au niveau du dessin, on pourra trouver le style d’Adachi, un peu daté. Mais personnellement, je l’ai trouvé parfait pour cette histoire et sa science du découpage, sa maitrise du rythme et du silence m’ont vraiment épaté. En quelques cases, sans parole, il arrive à nous communiquer l’état d’esprit des personnages. Il n’est jamais surexplicatif et fait confiance à son lecteur pour comprendre.

Rough est une histoire complète en 12 tomes disponible en numérique ou en papier (vous pouvez demander à votre gentil libraire de la commander s’il n’a pas la série en rayon). Et je vous la recommande très chaudement. J’ai acheté et lu les 12 tomes en moins d’un mois, c’est pour vous dire. Moi, je vais de ce pas essayer de me procurer d’autres séries d’Adachi.

Une réflexion sur “Rough

  • Malheureusement les autres Adashi sont très similaires…
    (sauf Jinbé, un one-shot)

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