Salle de projection

Sanjuro

  • Année de sortie : 1962
  • Durée : 95 min
  • Réalisateur : Akira Kurosawa 
  • Acteurs principaux: Toshiro Mifune, Tatsuya Nakadai
  • Pays d’origine: Japon

De quoi ça parle?

Sanjuro, samouraï sans maître, va aider une bande de boulets qui tentent de déjouer un complot visant le chambellan.

Sanjuro apprend la vie à ses petits poussins

Et alors, t’as aimé?

Et pour quelques yens de plus

A sa sortie, en 1961, Yojimbo fut un succès retentissant au Japon. Les qualités du film furent tellles que Leone adapta le scénario à la sauce western avec Pour une poignée de dollars. Et déjà à cette époque, les studios ne pouvaient s’empêcher d’expoiter un juteux filon. Kurosawa et Mifune furent donc vivement incités par la Toho à raconter une nouvelle aventure du ronin. Et c’est ainsi que 8 mois plus tard, sortit Sanjuro.

On aurait pu craindre le pire pour cette suite tournée dans un délai si court par un Kurosawa pas trop motivé par le projet. Mais j’ai rapidement été détrompé. Le film nous plonge immédiatement dans son intrigue et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé le personnage interprété par Mifune. Mais la brillante idée de Kurosawa est de ne pas faire une simple Yojimbo qui était un film de samouraïs sombre et violent. Sanjuro semble avoir mûri et ne plus vouloir endosser le rôle du guerrier. Car à travers Sanjuro, c’est le pacifiste Kurosawa qui s’exprime. En effet, tout au long du film, il tentera d’user d’habiles stratagèmes pour arriver à ses fins sans sortir sa lame du fourreau. Sans beaucoup de succès malheureusement. Et le film se conclura pas un geyser de sang qui sera le symbole de l’échec de Sanjuro, là où les petits jeunes y voient sa gloire.

Akira bien, rira le dernier

Mais n’allez pas croire que Sanjuro est une oeuvre sombre et désabusée. Bien au contraire. Kurosawa prend le parti de raconter cette histoire sur un ton léger voir comique. Mifune s’en donne à coeur joie en jouant ce ronin mal fagoté, un peu rustre qui baille à s’en décrocher la mâchoire et profite de la moindre pause pour manger. La performance de l’acteur est une nouvelle fois brillante. Et ses interactions avec la bande de bras-cassés qui l’entoure sont savoureuses. Il y a plein d’idées très drôles dont je ne voudrais pas vous gâcher la découverte qui feraient presque basculer le film dans la parodie. Une parodie de luxe à la réalisation léchée avec toujours cette science du cadrage de l’artiste.

Alors qu’on aurait pu attendre une suite commerciale sans ambition, Akira Kurosawa livre un film fort et original qui font des aventures de Sanjuro, un incontournable dyptique pour tous les amateurs de cinéma.

Trailer

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