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The Killer

  • Année de sortie : 2023
  • Durée : 118 min
  • Réalisateur: David Fincher
  • Acteurs principaux: Michael Fassbender, Tilda Swinton
  • Pays d’origine: USA

De quoi ça parle?

Le Tueur est un assassin méthodique et sans état d’âme, c’est ce qui fait sa force. Il n’ a jamais raté une cible et pourtant ce jour-là à Paris…

Et alors, t’as aimé?

Il chie, le Killer

On avait quitté Fassbender en 2019 après le naufrage Dark Phoenix. Est-ce que l’expérience nanardesque l’avait dégoûté du cinéma ? Apparemment non, il avait décidé de faire une pause pour tenter les 24h du Mans. Il semblerait que 2023 soit son grand retour avec 3 films au programme selon Wikipédia. On le retrouve ici sous la direction de David Fincher qu’on avait plus revu non plus depuis 2020. The Killer est une adaptation de la BD Le Tueur de Matz et Jacamon que je n’ai malheureusement pas lu. C’est donc vierge de tout apriori et attentes concernant le respect du matériau original que j’ai lancé le visionnage de cette production Netflix alléchante.

The Killer est un peu l’antithèse d’un John Wick. On a un assassin professionnel, une quête de vengeance (quoique pas réellement) et une réalisation léchée. Mais, les comparatifs s’arrêtent là. Car Fincher n’est pas là pour nous offrir un film d’action vénère aux cascades spectaculaires. Non, il préfère essayer de nous faire rentrer dans la tête de ce tueur froid et méthodique qui planifie tout à l’excès pour remplir ses missions et qui va progressivement laisser tomber tous ses principes et ses règles. Pour cela, on va tout d’abord débuter par 15, 20 minutes de monologue où le personnage de Fassbender va nous expliquer son fonctionnement en attendant sa cible. Cette introduction fascinante permet de comprendre le héros et de bien apprécier les enjeux qui vont suivre. Est-ce que le Tueur est une projection de Fincher, réalisateur réputé pour son exigence et sa rigueur ? Probablement. Par la suite, malheureusement, je trouve qu’on ne retrouve plus cette originalité, cette fascination pour le personnage. Le film devient plus classique dans son déroulement, même si Fincher nous offre une séquence de combat d’une brutalité jouissive et réalisé de main de maître. Je ne me rappelle pas une telle séquence dans sa filmo.

The Killer est un film techniquement irréprochable avec de belles idées de mise en scène comme ce champ/contrechamp lors du premier assassinat et l’utilisation de la musique intradiégétique. Fassbender qui montre qu’il est quand même un acteur talentueux avec ce personnage plutôt mutique, une fois passé l’introduction. Mais, si je comprends ce qui a plu à Fincher dans ce personnage rigide peu à peu obligé d’abandonner ses principes pour aller au bout de sa mission, je trouve qu’il manque quelque chose au film pour qu’il trône au sommet de sa filmographie à côté de Seven ou Zodiac. C’est un bon film, divertissant, mais je ne suis pas certain qu’il me marquera durablement. Peut-être que la froideur du personnage empêchant toute empathie, elle ne m’a pas permis d’avoir cet attachement émotionnel qui permet de s’investir plus intensément dans le film.

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