Comment je suis devenu super-héros
- Année de sortie : 2021
- Durée : 97 min
- Réalisateur: Douglas Attal
- Acteurs principaux: Pio MarmaÏ, Vimala Pons, Benoît Poelvoorde
- Pays d’origine: France
De quoi ça parle?
Une mystérieuse substance circule dans Paris et permet à chacun d’acquérir brièvement des super pouvoirs. Forcément, c’est un peu le chaos et un lieutenant de police va mener l’enquête.
Et alors, t’as aimé?
Super Navarro
Vous le savez depuis le temps, je suis un grand amateur de super-héros que ce soit en BD comme avec The Unbelievable Gwenpool (2016) ou en film comme avec Zack Snyder’s Justice League, euh Joker. Oui bon ok, j’aime ça mais je suis parfois déçu. Il faut dire que j’essaie de voir tout ce sui sort concernant le genre. Et il faut bien avouer que la quasi-totalité des projets nous viennent des Etats-Unis. ll y a bien sûr des exceptions, comme Guardians, des Avengers russes, ou Herocorp, parodie super-héroique française. Plus récemment, on a eu la série Lupin dont le héros à la super-capacité d’utiliser les trous scénaristiques pour se sortir des pires situations. Avec Comment je suis devenu super héros, Douglas Attal semblait proposer un film sérieux et plutôt premier degré, ce qui est plutôt rare par chez nous.
Le film est une adaptation d’un roman du même nom de Gérald Bronner. Roman que je n’ai pas lu donc ne vous attendez pas à une comparaison entre les deux oeuvres. Le film est une enquête policière assez bateau comme le cinéma ou la télé française nous en offre régulièrement. On retrouve un flic un peu ronchon qui semble avoir un lourd passé et qui va devoir coopérer avec la petite nouvelle. De ce côté-là, on est donc dans un chemin bien balisé. Mais les acteurs, Pio Marmaï en tête, sont suffisament convaincants pour donner un peu de corps aux personnages. Le casting est d’ailleurs dans l’ensemble une belle réussite. J’ai notamment beaucoup aimé Benoît Poelvoorde en super-héros vieillissant mais toujours motivé et Leïla Bekhti dans un rôle de forte tête classique mais efficace. La découverte du film reste pour moi Swan Arlaud que je ne connaissais pas du tout mais qui incarne avec beaucoup de talent et de gueule Naja, le super-vilain forcément un peu décalé de l’histoire.
Côté super-héroïque, on a le droit à quelques séquences à effets spéciaux, mais ça reste bien modeste. Le film était initialement prévu pour sortir au cinéma mais à cause du covid, il est sorti directement sur Netflix. Je pense qu’un visionnage sur grand écran n’aurait pas été lui rendre service. Car même si la réalisation est plutôt réussie pour un pemier film, celui-ci manque clairement de moyens et aurait eu un petit goût de trop peu comparé à ce qu’on a l’habitude de voir en salle. En effet, que ce soit le versant policier ou celui à super-pouvoirs, on sent qu’il y a assez peu de moyens. Mais malgré tout, j’ai passé un agréable moment et ce genre de films ouvre bien entendu la porte à des suites si le succès est au rendez-vous. Et pour ma part, je serai tout à fait partant pour retrouver les personnages dans des aventures peut-être plus ambitieuses.
Je ne vais pas vous survendre Comment je suis devenu super-héros, car le film reste assez modeste et classique. Mais pour les amateurs du genre, il constituera une incursion réussie dans le super-héroïsme à la française. En espérant qu’une suite verra le jour et permettra de pousser un peu plus les potards du spectaculaire.